Violences conjugales : Une enquête révèle 52% de cas, à Abidjan, de mars à juillet 2020

L’atelier s’est achevé par une photo de famille. (DR)
L’atelier s’est achevé par une photo de famille. (DR)
L’atelier s’est achevé par une photo de famille. (DR)

Violences conjugales : Une enquête révèle 52% de cas, à Abidjan, de mars à juillet 2020

Le 27/08/20 à 18:22
modifié 27/08/20 à 18:22
Les violences conjugales se sont intensifiées dans les foyers, à Abidjan, pendant la brève période de confinement qui a suivi l’apparition du Covid-19 en Côte d’Ivoire.

Selon une enquête menée par l’Alliance des femmes engagées pour le changement (Aifec), le pourcentage de violences faites aux femmes, dans les foyers, durant cette période est de 52,56% contre 20%, avant cette période.

Les résultats de cette enquête menée exclusivement dans les communes de la capitale économique ivoirienne, ont été livrés le mercredi 26 août, au cours d’un atelier organisé dans les locaux de la Fondation allemande Friedrich Ebert, à Attoban, dans la commune de Cocody.

C'était en présence de la Police nationale, représentée par le capitaine Kpidi Hortence, sa coordonnatrice genre, de plusieurs Ong, associations et structures de protection des droits de la femme, ainsi que des responsables de la Fondation allemande.

A l’occasion, Mlle Anne Nadège Assahon, la présentatrice du document, a souligné que cette enquête qui a été menée via les réseaux sociaux, porte sur une période de trois mois. De mars à juillet 2020. A l’en croire, les 52,56% équivalent à 112 femmes sur l’échantillon choisi.

« Dans 75% des cas, l’auteur de la violence a forcé sa victime à avoir des rapports sexuels contre son gré. Et dans 25% des cas, l’auteur a porté des insultes à caractère sexuel contre sa victime. En outre, 54,5% des victimes n’ont pas quitté leur foyer pour diverses raisons. Contre 45,5 qui ont quitté le foyer », a-t-elle exposé. Ajoutant que les victimes de ces violences sont de diverses catégories sociales et de différents niveaux d’instruction. Elle estime par ailleurs que le stress, l’oisiveté, les difficultés financières sont, entre autres, des causes de cette recrudescence de la violence.

Comme solution à ce phénomène qui gagne du terrain, Mlle Marie France Kouakou, coordonnatrice de l’Aifec propose, entre autres, la mise en place d’un centre d’accueil provisoire pour les victimes de violences conjugales.

« Ces chiffres sont interpellateurs. Nous devons agir pour que les droits des femmes soient respectés partout. Notre but est d’initier un plaidoyer pour la construction d’un centre d’accueil pour toutes ces femmes battues. Nous plaidons auprès de l’Etat et de particuliers pour la mise à disposition de bien immobilier qui servira d’auberge aux survivantes de violences conjugales », a-t-elle ajouté.


Le 27/08/20 à 18:22
modifié 27/08/20 à 18:22