Sportivement : Trancher le nœud gordien

Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (DR)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (DR)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (DR)

Sportivement : Trancher le nœud gordien

Le 27/08/20 à 13:28
modifié 27/08/20 à 13:28
Sam Etiassé avait donc raison : « La vérité finit toujours par triompher ». Cet adage, les Ivoiriens qui suivent le feuilleton passionnant sur l’élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football en ont fait l’expérience.

Hier encore, la Commission électorale n’a pas pu se prononcer sur les dossiers des candidats. Le président René Djedjemel Diby a claqué la porte ! Comme à Lopou, le chef a refusé la contradiction.

Pourquoi veut-il coûte que coûte que trois dossiers sur quatre soient validés, sachant que l’un des trois comporte des insuffisances ? C’est de notoriété publique, jusqu’à preuve du contraire, le président de l’Africa Sports s’appelle Alexis Vagba et celui des arbitres, Souleymane Coulibaly. Des faits que le président Diby et Soumahoro Mamadou veulent occulter.

« Nous ne sommes pas à la Commission électorale pour invalider des dossiers de candidature. On nous a demandé de voir si les dossiers comportent un certain nombre d’éléments, à savoir trois clubs de Ligue 1, deux de Ligue 2 et de D3, plus un groupement d’intérêt du football. C’est ce que nous avons fait », tentait de justifier Soumahoro Mamadou lors de son point-presse dans un hôtel à Angré, le 13 août dernier, après le refus du secrétaire général de la Commission, Sam Etiassé, d’apposer sa signature au bas du document final qu’on lui avait proposé.

Oubliant qu’une commission électorale a pour mission de réceptionner les dossiers de candidature, les analyser et proclamer les candidatures retenues. Analyser veut dire déterminer si les éléments constituant le dossier sont conformes à ce qui a été demandé. Les trois clubs de Ligue 1 inscrits dans le dossier existent-ils ? N’y a-t-il pas d’anomalies ?

La décision du préfet hors grade, Jean-Baptiste Sam Etiassé, de ne pas signer le procès-verbal a été décriée par de nombreux badauds. Ils l’ont vilipendé. Ils ont même accusé le président sortant, Augustin Sidy Diallo, de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir. Et pourtant, c’est cette Fédération ivoirienne accusée de tricherie qui a interpelé la faîtière mondiale, la Fifa, dont le directeur de la Division associations membres, zone Afrique et Caraïbes s’est fendu d’un courrier qui a réjoui tout le monde sur les réseaux sociaux.

La Fifa demande à la Fédération ivoirienne de renoncer à son assemblée générale extraordinaire du 29 août et de laisser la Commission électorale poursuivre son travail. Elle a surtout mentionné que les membres de cette commission devront procéder par vote, afin de trancher le nœud gordien. Une manière de piéger Sam Etiassé et la Fif. Eux qui demandaient que les textes soient appliqués. Rien que ça. Naturellement, cette façon de procéder au grand jour fait triompher la vérité.

On sait désormais qui fait blocage dans cette commission. René Diby voulait qu’on entérine ce que Soumahoro et lui ont décidé au nom des cinq autres membres pour, disent-ils, la cohésion sociale. Et les textes dans tout ça ? Forcément, les autres membres, qui sont des éminents juristes, ne sauraient tolérer cela.

Pourquoi René Diby s’entête-t-il à forcer la main à ses collaborateurs ? Le président de la Commission électorale rend son tablier, en attendant son courrier de démission.


Le 27/08/20 à 13:28
modifié 27/08/20 à 13:28