Coronavirus : On peut être contaminé à plusieurs reprises

L'urgence du respect des mesures barrières s'impose comme seule alternative de protection contre la maladie. (DR)
L'urgence du respect des mesures barrières s'impose comme seule alternative de protection contre la maladie. (DR)
L'urgence du respect des mesures barrières s'impose comme seule alternative de protection contre la maladie. (DR)

Coronavirus : On peut être contaminé à plusieurs reprises

Le 26/08/20 à 08:32
modifié 26/08/20 à 08:32
Guéri de la maladie, un patient testé négatif à deux reprises a, à nouveau, été testé positif.
Atteint du Coronavirus une fois, puis une deuxième fois, et pourquoi pas, une troisième fois. Après une première contamination, tout individu touché par la maladie à Coronavirus n’est pas à l’abri d’une nouvelle infection. C’est à cette hypothèse que sont arrivés des chercheurs dans le monde, après avoir découvert un cas de réinfection à Hong Kong. Il s’agit d’un Chinois de Hong Kong âgé de 33 ans.

Il a été diagnostiqué deux fois de suite positif au coronavirus à quatre mois d’intervalle, avec deux souches différentes, rapporte un communiqué émanant du département de microbiologie de l’Université de Hong Kong. L’étude a été acceptée par le Clinical Infectious Diseases mais les résultats complets n’ont pas encore été publiés.

Selon l’AFP, le patient avait été testé positif une première fois le 26 mars après avoir présenté des symptômes grippaux (toux, maux de tête et de gorge, fièvre). Une fois guéri, il avait ensuite été testé négatif à deux reprises.

Le 15 août, alors que l’homme revient d’Espagne, il est testé à nouveau positif à l’aéroport de Hong Kong, malgré une absence totale de symptômes. Or, une analyse génétique montre que les deux infections successives ont été causées par deux souches différentes du virus SARS-CoV-2, la seconde correspondant à une souche circulant en Europe en juillet et août, et n’étant donc pas présente en mars en Chine.

Une réinfection au coronavirus a également été observée aux Pays-Bas, a déclaré la virologue Marion Koopmans sur la NOS lundi soir, dans une réaction à l’information selon laquelle un homme de Hong Kong a été infecté deux fois par le SRAS-CoV-2. Le patient néerlandais est une personne âgée dont le système immunitaire est détérioré.

Une recontamination a également été signalée en Belgique où le virologue Marc Van Ranst avait annoncé, lundi soir, qu’une recontamination au coronavirus avait aussi été établie en Belgique. Un patient est en effet retombé malade après trois mois.

« Les infections au virus SRAS-CoV-2 ont toutes une empreinte digitale différente, un code génétique », a expliqué Marion Koopmans. « Les gens peuvent garder quelque chose pendant très longtemps (dans leur organisme) après une infection et excréter un peu d’ARN de temps en temps. » C’est le matériel génétique de ces virus.

En réalité, cela fait plusieurs mois que les chercheurs soupçonnent des cas de réinfection. Une étude parue le 14 août sur le site MedRxiv indique par exemple trois cas de personnes réinfectées à la Covid-19 sur un bateau alors qu’elles avaient été testées positives à un test sérologique avant le départ. Les cas de deuxième contamination rapportés en Corée du Sud se sont en revanche révélés être des « faux positifs » induits par la présence de cellules mortes dans les voies aériennes.

Le principe de l’immunité

Lorsque l’organisme est en contact avec un virus, il développe des anticorps spécifiques capables de reconnaître le virus lorsqu’il y est à nouveau confronté. C’est d’ailleurs le principe de la vaccination et de l’immunisation progressive, qui consiste à miser sur le fait que la majorité de la population entre en contact avec le virus et soit peu à peu protégée, faisant ainsi disparaître la maladie.

« Lorsque 60 % de la population a été en contact avec le virus, le taux de reproduction (nombre de personnes contaminées par un malade), tombe à 1 et l’épidémie ne se propage plus », explique le mathématicien et épidémiologiste Jean-Stéphane Dhersin, au site 20 minutes.

À moins d’une mutation, comme c’est le cas du virus de la grippe saisonnière, il est donc normalement impossible d’être infecté deux fois. Or, il n’existe encore aucune preuve de mutation du SARS-CoV-2 qui puisse expliquer une seconde vague de contamination.

Une hypothèse battue en brèche par plusieurs médias qui ont rapporté le cas de patients ayant été ré-infectés par le coronavirus. Le site chinois Caixin indiquait, par exemple, le 25 février que 14 % des personnes guéries du Covid-19 dans la ville de Guangdong, au sud du pays, avaient été testées à nouveau positives à l’issue de tests ultérieurs.

Au Japon, le gouvernement a rapporté le cas d’une patiente ayant été soignée à l’hôpital et testée positive plusieurs semaines après.

Source: Futura Santé et le Soir. be


Le 26/08/20 à 08:32
modifié 26/08/20 à 08:32