Conflits intercommunautaires: Vincent Toh Bi invite les chefs de communautés à véhiculer un message de paix dans les quartiers d’Abidjan

Le préfet d'Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, entouré des chefs de communautés à l'issue de la rencontre. (DR)
Le préfet d'Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, entouré des chefs de communautés à l'issue de la rencontre. (DR)
Le préfet d'Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, entouré des chefs de communautés à l'issue de la rencontre. (DR)

Conflits intercommunautaires: Vincent Toh Bi invite les chefs de communautés à véhiculer un message de paix dans les quartiers d’Abidjan

Le 25/08/20 à 18:19
modifié 25/08/20 à 18:19
Le préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, a échangé, hier, à son cabinet, au Plateau, avec les chefs de communautés des différents quartiers d’Abidjan, les Ong et des leaders de la société civile.

Le préfet d’Abidjan a expliqué à ses hôtes l’objet de cette rencontre. « Vous avez noté ces derniers jours, des incidents dont certains étaient très graves dans des villes de la Côte d’Ivoire. Et Abidjan, concentrant presque toutes les communautés vivant dans ce pays, il est donc important que nous anticipions », a souligné Vincent Toh Bi.

Pour y parvenir, il a, à cet effet, invité les chefs venus massivement l’écouter, à véhiculer un message de paix et de cohésion sociale au sein de leurs différentes communautés aussi bien nationales que sous-régionales. Afin de prévenir les conflits à la veille de l’élection présidentielle, mais aussi pour les scrutins à venir. « Le plus important, c’est le bonheur de nos communautés », a souligné Vincent Toh Bi Irié, se félicitant du fait que depuis 2011, il n’y a pas eu de véritables affrontements intercommunautaires à Abidjan. « Il n’y a pas non plus depuis quatre ans, un conflit inter religieux à Abidjan. Il faut maintenir cette tendance », a-t-il conseillé.

Saluant à l’unanimité l’initiative du préfet d’Abidjan, les chefs de communautés ont pris l’engagement de relayer le message de paix et de cohésion sociale au sein de leurs populations. Mais dans un langage franc et courtois, ils ont relevé certains faits qui sont, en n’en point douter, sources de conflits en Côte d’Ivoire. Selon eux, tous les conflits survenus dans le pays sont l’œuvre des hommes politiques qui tiennent un langage discourtois, haineux et qui se méprisent les uns, les autres. C’est pourquoi ils ont demandé au préfet de les inviter à tenir des discours constructifs, apaisants dans leurs différents meetings.

Ils ont également exhorté la presse à mettre balle à terre en évitant des « Unes » qui incitent à la haine et à la violence. Aussi ont-ils souhaité que les maires les appuient dans leurs différentes démarches.

« J’appelle les acteurs politiques à parler le même langage, celui de la paix et de l’amour. Avec le Président Houphouët-Boigny, nous avions toujours vécu dans l’harmonie. Il n’y avait pas de différence entre les Ivoiriens et les communautés étrangères. Alors je demande aux nouveaux politiciens de faire attention car le monde entier nous regarde », a déclaré Beugré Moïse, chef de terre à Koumassi.

Abondant dans le même sens, le chef suprême de la diaspora Dan du district d’Abidjan a invité les hommes politiques à éviter d’entraîner les jeunes dans les rues. « Nous allons travailler pour que les élections à venir se passent dans la paix. Car nous pensons que 2010, 2011, ça suffit », a-t-il exhorté.


Le 25/08/20 à 18:19
modifié 25/08/20 à 18:19