Phénomène des congés anticipés : C’est la faute à tous !

Phénomène des congés anticipés : C’est la faute à tous !

Le 07/06/20 à 14:54
modifié 07/06/20 à 14:54
« Qui suit les traces de son père apprend à marcher comme lui». L’adage est foulé au pied dans l’Ecole ivoirienne. Ici, de nombreux élèves ne marchent pas du tout sur les traces de leurs pères. Et les résultats sont bien visibles.

Jadis, l’école ivoirienne était enviée de tous. Rigoureuse, elle a formé une élite d’hommes et de femmes conscientes, sages et respectueuses des valeurs de soumission à l’autorité, de déférence à l’égard du maître, de discipline et d’amour pour le travail bien fait. Avec ces cadres, le pays a arboré une fière allure et entamé un essor fulgurant dans le concert des nations. Ces périodes fastes du système éducatif ivoirien, avec les noms de ses brillants élèves qui y ont émergé, sont désormais un lointain souvenir, enfermées dans les livres fermés des élèves d’aujourd’hui.

De plus en plus, la médiocrité s’installe. Le seuil des moyennes pour passer en classe supérieure est passé de 12 à 10 sur 20, voire moins. Les sujets des examens de fin d’année sont de plus en basiques pour octroyer les diplômes au plus grand nombre. Dorénavant, dans notre société, le diplôme semble primer sur la compétence. Mais à quoi sert un diplôme décerné à tout venant, qui n’est pas la mesure des connaissances réelles du récipiendaire ?

Evidemment, les élèves, encouragés dans cette guerre contre leur propre succès, orchestrent des manifestations pour perturber les cours en vue de congés anticipés.

Dans cette situation, les responsabilités sont partagées : la famille, cellule embryonnaire de la société, n’a plus un regard particulier sur le rendement scolaire des enfants et leur comportement en dehors du cadre familial ; l’Ecole fait preuve de laxisme, en rabaissant le niveau de l’évaluation, symbole de la rigueur du système éducatif ; les médias ne présentent, généralement, que les modèles amoraux et incultes à la jeunesse qui les copie.

Or, feu Nelson Mandela l’enseigne : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Vivement donc, le retour aux bonnes habitudes pour sauver la jeunesse ivoirienne.

Drabo Alassane

Le 07/06/20 à 14:54
modifié 07/06/20 à 14:54