Investiture du Candidat du RHDP : Kandia Camara sonne la mobilisation des femmes

Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale indique que la place des enfants à l’école et non dans la rue. (DR)
Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale indique que la place des enfants à l’école et non dans la rue. (DR)
Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale indique que la place des enfants à l’école et non dans la rue. (DR)

Investiture du Candidat du RHDP : Kandia Camara sonne la mobilisation des femmes

Le 20/08/20 à 21:35
modifié 20/08/20 à 21:35
Mme le ministre, vous êtes membre du Directoire du RHDP. Comment votre parti entrevoit-il l’investiture de son candidat ce samedi 22 août 2020 ?

Je voudrais dire que les militants, militantes, sympathisants et sympathisantes du RHDP, ainsi que de très nombreux Ivoiriens sont à pied d’œuvre et mobilisés pour faire de cette cérémonie d’investiture du président-candidat Alassane Ouattara, ce samedi 22 août 2020, une belle fête. La direction exécutive s’occupe de l’aspect opérationnel, mais toutes les structures sont mobilisées pour l’organisation de ce grand événement. Ce samedi, ce sera du jamais vu en Côte d’Ivoire en termes de mobilisation et d’organisation pratique.

Quelle sera la part des femmes dans la mobilisation pour cet événement ?

En Côte d’Ivoire, les femmes représentent 49% de la population. Mais, pour cet événement, les femmes vont plus se mobiliser que les hommes. C’est le défi que nous nous sommes lancés et les femmes l’ont indiqué au Directeur exécutif du RHDP, le ministre Adama Bictogo. Demain, elles seront plus nombreuses que les hommes. J’ai confiance en mes sœurs et je suis persuadée que nous allons relever ce défi. Mais, pourquoi les femmes sont tant mobilisées pour cet événement ? Tout simplement parce qu’elles estiment que le président Alassane Ouattara a beaucoup fait pour elles. De 2011 à aujourd’hui, le président Alassane Ouattara a fait pour les femmes de Côte d’Ivoire, ce qu’aucun autre président a fait pour elles, après le président Houphouët-Boigny. Déjà, de 1990 à 1993, alors qu’il était Premier ministre sous Houphouët-Boigny, il a mis en place le fonds N-femmes pour les femmes et aussi les fonds sociaux pour les jeunes. C’était la première fois dans l’histoire de la Côte d’Ivoire que des fonds étaient mis à la disposition des femmes de Côte d’Ivoire pour leur autonomisation. Et en 2011, après son accession au pouvoir, il a remis cela sur la table avec cette fois-ci, le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (Fafci), géré par la Première dame de Côte d’Ivoire. Ce fonds qui a démarré avec un montant d’un milliard est aujourd’hui à 6 milliards de FCFA. Ce fonds est mis entièrement à la disposition de toutes les femmes de Côte d’Ivoire sans exclusive, sans tenir compte de leur appartenance ethnique, religieuse, régionale. Et aujourd’hui, ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de femmes qui ont bénéficié de ces fonds. Et grâce justement à ces fonds, plusieurs femmes ont retrouvé leur dignité dans leur famille, leur communauté. Grâce au président Alassane Ouattara, les femmes de Côte d’Ivoire sont de plus en plus épanouies. Et ça se voit. Regardez toutes les activités menées aujourd’hui par les femmes. Vous constaterez qu’elles sont heureuses. Elles sont tellement satisfaites, que les femmes de Côte d’Ivoire, dans leur grande majorité, ont demandé au président Alassane Ouattara d’être candidat pour continuer le travail qu’il a commencé pour elle. Il y a non seulement ce que le président fait pour elle, en tant que femme grâce au Fafci, mais aujourd’hui le président Alassane Ouattara, a fait voter une loi pour améliorer la représentativité des femmes aux différents postes de responsabilité. Aujourd’hui, grâce au président Ouattara, pour les prochaines élections locales en Côte d’Ivoire, les femmes doivent être représentées de façon respectable sur les listes. Et cela va contraindre tous les candidats à tenir compte de la femme, parce qu’elle joue un rôle important dans la société. Grâce encore au président Ouattara, les femmes sont satisfaites parce que leurs enfants vont, de plus en plus, à l’école. Il a par exemple rendu l’école obligatoire au travers d’une loi. Ce qui donne la chance à tous les enfants de Côte d’Ivoire d’être scolarisée. Mais, cette loi est d’abord favorable aux filles. Aujourd’hui, nous avons plus d’établissements avec internat pour filles. Au niveau du ministère, nous avons une direction chargée du genre. Nous menons également la politique des collèges de proximité. Ce qui permet à beaucoup de filles de débuter non seulement leur scolarité au niveau du primaire mais également de la poursuivre au niveau du secondaire. C’est une politique qui permettra d’avoir beaucoup plus de femmes responsables dans l’administration ou le privé. Le président (Ouattara) fait donc la promotion de la femme. Il a une conseillère spéciale chargée du genre, qui a mis en place un compendium de compétences féminines pour justement mettre en lumière les valeurs féminines afin qu’elles soient utilisées pour le développement de la Côte d’Ivoire. Sans compter la santé. Aujourd’hui, l’accouchement est gratuit en Côte d’Ivoire. Il y a tellement de choses qui sont faite pour assurer la santé des populations notamment la construction des centres de santé un peu partout. Des emplois sont également créés pour les jeunes. Un ministère dédié à la jeunesse et pour faire la promotion de l’emploi des jeunes a été créé. Ce ministère permet à des milliers et de milliers de jeunes d’avoir des financements pour leurs projets ou alors d’avoir un emploi. Et tout cela se fait au bénéfice de la femme, parce que tout le monde le sait. Une femme pour qu’elle soit heureuse, il faut faire le bonheur de son enfant et de son mari. Cela permet aux femmes d’être heureuses avec leurs familles, même en étant au village, c’est-à-dire dans le milieu rural. Donc, pour toutes ces raisons, les femmes de Côte d’Ivoire ont demandé au Président d’être candidat. Il a accepté. Les femmes ont organisé une cérémonie pour le remercier pour cela, et elles ont pris l’engagement de sillonner toute la Côte d’Ivoire pour le faire élire dès le premier tour, le 31 octobre 2020.

Justement, comment allez-vous y prendre avec les femmes qui ont sollicité le chef de l’État, pour que celui-ci soit élu au premier tour ?

D’abord, il faut savoir qu’au niveau du parti, nous avons une structure spécialisée qu’on appelle l’Union des femmes du Rassemblement pour la démocratie et la paix (Uf-Rhdp). Les femmes sont donc organisées depuis le sommet jusque dans les villages. En plus, elles ont leur coordination régionale, départementale, sous-préfectorale. Même dans les villages et hameaux, elles ont des structures. Elles ont donc leur organisation qui est très bien structurée. Elles auront des directrices de campagne à tous ces niveaux. Mais, en plus de cela, elles ont d’autres organisations, d’autres structures qui s’occupent des associations, des différents groupes. Donc, les femmes vont mener la campagne. En plus des femmes, vous avez la jeunesse féminine qui travaille en même tant que les femmes. Je ne vais pas dévoiler ici la stratégie des femmes pour assurer la victoire au Président Alassane Ouattara dès le premier tour. Mais ce que je peux dire, c’est que les femmes du Rhdp, avec la qualité, l’expérience qu’elles ont, le dévouement, leur engagement, leur détermination, sont convaincues, engagées, déterminées, pour faire en sorte que celui qui a commencé à faire leur bonheur ainsi que le bonheur de leurs enfants et de leurs familles, continue toujours de travailler en étant à la tête. Elles sont prêtes et engagées pour que le Président Alassane Ouattara soit élu, le 31 octobre 2020. Les femmes du Rhdp, les sympathisants, j’irai même au-delà des femmes du Rhdp pour dire simplement que les femmes de Côte d’Ivoire feront élire le président Alassane Ouattara, le 31 octobre 2020 dès le premier tour.

Quel est votre appel aux femmes du Rhdp pour cette investiture ?

Je voulais lancer un appel fort à toutes les sympathisantes du Rhdp et même au-delà du Rhdp pour m’adresser à toutes les femmes du Côte d’Ivoire. Ainsi qu’à tous les jeunes et à tous les hommes épris de paix. Mon appel est à l’endroit de tous ceux qui veulent voir la Côte d’Ivoire demeure un pays stable, et qu’elle continue sur la lancée du développement, je leur donne rendez-vous ce samedi 22 Août 2020 au stade Félix Houphouët Boigny, dès 7 h pour démontrer au monde entier que les Ivoiriens ont tourné le dos à la violence. Et que les Ivoiriens ne veulent plus de guerre, encore moins de crises et de déchirures. Et prouver au monde entier que le seul candidat capable d’offrir tout cela aux Ivoiriens est bel et bien Alassane Ouattara. Je demande donc à toute la Côte d’Ivoire de se mobiliser pour remplir le stade.

Vous annoncez une forte mobilisation des femmes du Rhdp à l’investiture de votre candidat, samedi, au stade Houphouët-Boigny. Du côté de l’opposition, les femmes, notamment, ont aussi annoncé pour ce vendredi 21 août, une marche sur le territoire national contre la candidature du chef de l’État et contre les violences. Quels sont vos commentaires ?

Ce débat qui a cours aujourd’hui, je le trouve aberrant tout simplement. Parce que, nous avons une constitution votée en octobre 2016 et promulguée le 8 novembre 2016, qui consacre que le Président Alassane Ouattara peut être candidat à l’élection d’octobre 2020. Cette constitution est claire. C’est la constitution de la 3e République. Et dans cette constitution, le Président Alassane Ouattara a le droit de se porter candidat s’il le veut. Et c’est ce qu’il a décidé, depuis le 6 août 2020, à la demande d’une grande partie des Ivoiriens. Nous entendons ça et là, des personnes qui sont opposées à sa candidature. A ce que je sache, c’est chaque parti politique qui choisit son candidat. Les autres partis, d’ailleurs, ont été les premiers à choisir leurs candidats. Ils ne connaissent pas notre avis concernant leurs candidats. Nous ne l’exprimons pas parce que nous disons qu’ils ont fait ce qu’ils avaient à faire. Le Pdci a choisi monsieur Henri Konan Bédié comme candidat à 86 ans. Oui, Henri Konan Bédié est candidat aujourd’hui à 86 ans parce que la constitution de la 3e République le lui permet. Nous n’avons pas fait de commentaires. Le président Affi N’guessan a annoncé sa candidature, choisi par le Fpi. Le Rhdp a choisi son candidat, le Président Alassane Ouattara. Donc, chaque parti politique ayant la latitude de choisir son candidat, c’est ce que chaque parti a fait. Nous disons que le Président Alassane Ouatara est bel et bien le candidat du Rhdp pour l’élection du 31 octobre 2020. Je voudrais dire aux Ivoiriens, que nous sommes dans une République avec des Institutions. Nous devons apprendre à respecter nos Institutions si nous sommes de vrais patriotes. Et au nombre de ces Institutions, vous avez le Conseil constitutionnel qui est la seule Institution habilitée à se prononcer sur les candidatures, l’éligibilité des candidats. Et, c’est la raison pour laquelle je voudrais demander aux Ivoiriens de s’en remettre au Conseil constitutionnel. Je dis et je le répète : en ce qui concerne le Rhdp, le Président Alassane Ouattara est bel et bien notre candidat. Et le Président Alassane Ouattara sera investi, ce samedi 22 août 2020, à la Convention du Rhdp, pour être officiellement le candidat de ce parti pour l’élection du 31 octobre 2020. Dès après cela, nous allons entamer la précampagne et la campagne pour le faire élire. C’est vrai que nous sommes en démocratie et le vote est pour le 31 octobre, mais je peux le dire, le Président Alassane Ouattara sera élu, le 31 octobre 2020. Parce que son bilan milite en sa faveur, parce qu’il a ramené la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire, parce qu’il a replacé la Côte d’Ivoire dans le concert des nations. Aujourd’hui il a hissé la Côte d’Ivoire à un niveau jamais égalé. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est respectée. La Côte d’Ivoire est enviée. La Côte d’Ivoire est au travail. Les Ivoiriens sont au travail. Le pays est véritablement en train de se développer. Le pays est sur la route de l’émergence. Les Ivoiriens sont de plus en plus épanouies de plus en plus heureux. C’est la raison pour laquelle, nous voulons que le Président Ouattara soit à nouveau élu le 31 octobre pour continuer de faire le bonheur des populations. Mais surtout, pour préserver la paix et la stabilité du pays cher à nous tous. C’est en cela que nous allons tout mettre en œuvre pour que le Président soit élu le 31 octobre.

Quel message pour les femmes de l’opposition ?

Nous apprenons que des femmes de l’opposition voudraient maintenir leur marche malgré l’interdiction du gouvernement. Aussi nous apprenons que d’autres femmes du Rhdp veulent organiser une contre marche le même jour. Je voudrais demander d’abord aux femmes du Rhdp et à toutes ces femmes de respecter les décisions prises par le gouvernement. A savoir que les manifestations de rue ne sont pas autorisées. Le gouvernement a décidé que toute manifestation qui doit avoir lieu doit se faire dans un endroit clos. Je voudrais donc demander aux femmes du Rhdp de respecter cette décision du gouvernement. Et je voudrais profiter pour dire aux femmes de Côte d’Ivoire que si aujourd’hui elles sont mobilisées pour le Président Alassane Ouattara, c’est parce que justement elles veulent que la Côte d’Ivoire demeure en paix. Et qu’elles ne veulent plus de violences et elles ont parfaitement raison. La Côte d’Ivoire a trop souffert, surtout pendant la crise post-électorale. Et les victimes de cette crise, tout comme les victimes de toutes les crises vécues en Côte d’Ivoire, sont les femmes et leurs enfants. C’est la raison pour laquelle je voudrais dire aux femmes de Côte d’Ivoire que nous ne voulons plus voir nos enfants meurtris. Nous, femmes de Côte d’Ivoire, nous ne voulons plus que nos enfants soient manipulés et poussés dans les rues. Qu’ils soient les seules victimes des violences électorales. Nous voulons alors dire à celles et à ceux qui insistent et demandent à nos enfants de descendre dans la rue, qu’ils prennent leurs propres enfants dans la main et aller avec eux dans la rue. C’est trop facile de rester à la maison et de jeter les enfants des autres dans la rue. Nous ne voulons plus de cela. Nous ne voulons plus de violences envers nos enfants. Parce qu’à Daoukro, à Gagnoa, à Bonoua il y a eu des blessés et des morts et ce sont tous des jeunes qui sont nos enfants. Ça suffit. Et d’ailleurs à ce que je sache, aucun jeune n’est candidat à l’élection présidentielle. Aucune maman n’est candidate à cette élection. Que ceux qui sont candidats et qui veulent manifester, le fassent avec eux-mêmes leurs enfants puisqu’il s’agit d’eux et de leur intérêt. Il faut cesser d’utiliser nos enfants pour assouvir les intérêts des autres adultes qui sont à la recherche de poste. La place de nos enfants ce n’est plus dans la rue, ce n’est plus sur des champs de bataille. Leur place est à l’école. Nous voulons que nos enfants aient des emplois. Nous ne voulons plus qu’ils soient des chairs à canon. Nous voulons plus de cela. Je demande à toutes les mamans de Côte d’Ivoire d’empêcher leurs enfants d’aller dans la rue. C’est un cri de cœur de mère que je lance. Il faut que nos enfants vivent en paix. Chaque fois qu’un enfant est tué, c’est le cœur d’une mère qui est meurtri. On a vu parmi les récentes marches des enfants de 12 ans et moins qui sont manipulés et instrumentalisés. Ce qui est regrettable, c’est que ceux et celles qui le font, leurs enfants sont à la maison. Ils sont en majorité hors du pays. Tous ces leaders qui ont lancé le mot d’ordre, lequel d’entre eux est sorti une fois dans la rue avec ses propres enfants. Jamais. On n’a jamais vu les enfants de Henri Konan Bédié dans la rue. On n’a jamais vu les enfants d’Affi N’Guessan, d’Assoa Adou, d’Odette Lorougnon, Simone Gbagbo ou Guikahué dans les rues. Pourquoi ce sont les enfants des autres mères qu’on met dans les rues ? Nous ne voulons plus de cela.


Le 20/08/20 à 21:35
modifié 20/08/20 à 21:35