Après leur sortie de prison : Difficile réinsertion des ex-détenus

Des ex-détenus éprouvent d'énormes difficultés à se refaire une nouvelle vie. (EMELINE P. AMANGOUA)
Des ex-détenus éprouvent d'énormes difficultés à se refaire une nouvelle vie. (EMELINE P. AMANGOUA)
Des ex-détenus éprouvent d'énormes difficultés à se refaire une nouvelle vie. (EMELINE P. AMANGOUA)

Après leur sortie de prison : Difficile réinsertion des ex-détenus

Le 19/08/20 à 09:15
modifié 19/08/20 à 09:15
Les anciens prisonniers éprouvent beaucoup de difficultés à reconstruire une nouvelle vie, malgré leur volonté de tirer un trait sur leur passé. Une incursion dans la vie de ces anciens détenus.
15 juillet 2020. Deux heures d’horloge à peine ont suffi au véhicule qui nous transportait, pour avaler les 100 km de bitume qui relient Abidjan à Adzopé dans la région de la Mé. La cité attié abrite l’une des 34 prisons civiles du pays. Félicien Agoussou y a séjourné pendant deux ans. Hasard ou caprice du temps, ce jour, au ‘’quartier Drapeau’’ où il vit, le soleil s’était mis en berne. L’astre du jour faisait profil bas à l’instar de l’ex-prisonnier reclus dans la cour familiale depuis sa sortie de prison.

Bien qu’entourée de sa femme et de ses trois enfants, l’homme était visiblement affligé. Triste et songeur, le quadragénaire affirme avoir entamé depuis 6 ans, non sans difficulté, une nouvelle vie après sa détention. La gêne qu’éprouvait Félicien Agoussou, réside dans la gravité de l’acte qui l’avait conduit en 2015 derrière les barreaux pour deux ans ferme. L’ex-prisonnier qui continue de clamer son innocence, confie qu’il avait été accusé à tort d’abus sexuel sur une mineure de 15 ans.

C’est avec beaucoup de peine qu’il relate ses 24 mois passés dans l’enfer carcéral, un épisode de sa vie qu’il n’est plus prêt à revivre. « Suite à ma comparution devant le juge, j’ai écopé de deux ans de prison ferme. Pourtant ma culpabilité n’a pas été prouvée. C’était très difficile pour moi qui venais d’entrer dans l’univers carcéral. Dans ce nouvel environnement, il fallait cohabiter avec d’autres prisonniers, des gens qui m’étaient inconnus, mais avec qui j’étais contraint de partager le quotidien. Nous étions 100 détenus par cellule.

Vivre dans cette promiscuité était un enfer. C’est là que j’ai su combien la liberté était précieuse. J’exhorte les jeunes à bien se comporter dans la société, car la prison est un autre univers », raconte l’air contrit, Félicien qui ne pouvait retenir ses larmes.

Repartir à zéro après la prison

Le séjour carcéral lui ayant fait perdre tous ses chantiers, ce maçon de profession est aujourd’hui au pied du mur : Il doit se débrouiller pour nourrir sa femme et ses trois enfants, ce qui n’est pas facile pour un ex-détenu qui plus est estampillé ‘’violeur’’. « J’ai voulu bien reprendre la maçonnerie après ma détention, mais, C’est difficile de trouver facilement du travail. Après deux années passées en prison, je reprends tout à zéro. Je suis marginalisé, mis à l’index. Et pourtant je suis bien décidé à changer ».

Eprouvant beaucoup de difficultés à reprendre son boulot, le maçon envisage une reconversion dans la quincaillerie. Malgré sa détermination à se réinsérer dans la société, il est conscient que la tâche n’est pas aisée pour tous ceux qui ont connu le même sort que lui.

En effet, la route de la reconversion est jalonnée de multiples obstacles pour ces ex-détenus. En plus du casier judiciaire désormais chargé, il y a les dédommagements à payer aussi bien aux victimes qu’à l’Etat. Les difficultés de l’ex-prisonnier ne s’arrêtent pas là. Du côté de sa famille, sa longue absence du foyer a beaucoup perturbé la scolarité des enfants. Deux d’entre eux ont abandonné l’école. Pour apporter un peu de joie aux enfants, une Ong vient leur offrir quelques cadeaux pendant les fêtes.

Kassoum Ouattara, 36 ans, est aussi un ex-détenu de la prison d’Adzopé. Accusé d’avoir kidnappé une jeune fille de 14 ans, il a purgé six années de prison. Après sa libération, il est frappé d’ostracisme par les siens. Isolé de tous, y compris de sa propre famille dont il est sans nouvelles, il a trouvé son salut dans l’agriculture. A quelques encablures de la route d’Alépé où nous l’avons rencontré, il cultive du manioc sur un lopin de terre acquis, il y a un an.

Tout comme Félicien, il avoue que sa reconversion n’a pas du tout été facile. Il a dû batailler dur pour démarrer sa nouvelle activité. Son rêve est de pouvoir s’offrir un toit et retrouver sa dignité. Tout comme son compagnon de la maison d’arrêt d’Adzopé, la dureté de la vie carcérale lui a enlevé toute envie de récidiver. C’est avec émotion qu’il évoque à son tour la vie en taule. En plus d’avoir été coupé du monde extérieur, il déplore le manque notoire d’hygiène dans cette prison où de vives tensions opposent souvent les détenus entre eux.

Des ex-détenus éprouvent d'énormes difficultés à se refaire une nouvelle vie. (EMELINE P. AMANGOUA)
Des ex-détenus éprouvent d'énormes difficultés à se refaire une nouvelle vie. (EMELINE P. AMANGOUA)



« De 7h30 à 16h 30, nous étions autorisés à nous promener dans la cour. Nous dormions à trois sur une natte. N’ayant pas de téléphone portable, j’étais sans nouvelles de ma famille, surtout de mes deux enfants de 16 ans et 9 ans. C’est une Ong qui venait de temps en temps nous offrir des vêtements et des vivres. La vie en prison est infernale », avoue l’ex-détenu.

D’anciens caïds devenus des modèles de réinsertion

Si la réinsertion dans la vie active est difficile pour certains ex-prisonniers, elle l’est moins pour d’autres. Ce constat a été fait au centre Remar-CI, sis à Yopougon-Selmer, un établissement spécialisé dans la réinsertion des ex-détenus. KK, est un exemple de réussite en matière de réinsertion. Cet ancien braqueur, qui a séjourné à deux reprises en prison, est aujourd’hui un paisible vendeur.

Il exerce dans un magasin appartenant au centre Remar-CI où l’on vend divers articles (fauteuils, tables, etc.) Il raconte son passé tumultueux et sa reconversion. « J’ai séjourné en prison à plusieurs reprises. J’ai commis tous les délits, sauf le meurtre. J’étais membre d’un gang à Yopougon. Grâce à ce centre que j’ai découvert en prison, j’ai changé. Aujourd’hui, j’ai un toit et mieux, j’apprends la gestion d’une boutique », se réjouit KK.

Mamadou K, était lui vendeur de cocaïne et braqueur à main armée. Ce caïd repenti est aujourd’hui aux fourneaux du centre où il exerce comme cuisinier. Très bien habillé ce jour-là, le jeune homme qui a intégré le centre en 2019 affirme avoir été auparavant à la marine nationale.

Son souhait : reprendre son activité d’antan, la mécanique Mamadou K. qui affirme regretter son passé, s’est même livré à une petite confession : « Quand j’ai connu la drogue, précisément la cocaïne, j’ai quitté ma famille dont je n’ai plus de nouvelles. La rue était mon domicile. Je le regrette, aujourd’hui, et remercie Dieu ». Il ne cache pas le bonheur que lui procure son nouveau métier de cuisinier au service des pensionnaires du centre de réinsertion.

A.K. est aussi un ancien prisonnier incarcéré en 2003. Mais depuis sa sortie, il s’occupe du programme de sensibilisation de l’Ong Remar-CI à la Maca. Il sensibilise désormais les détenus en vue de leur réinsertion dans le tissu social. C’est avec beaucoup de regret qu’il raconte sa vie passée. « Je dormais dans la rue devant un magasin à Koumassi vers le marché Djê Konan. J’ai été jugé et condamné à 1 an de prison pour détention de cannabis. Rejeté par ma famille, c’est grâce à des amis que j’ai connu le bureau de Remar-Ci à la Maca. Les responsables de cette Ong m’ont rendu visite en prison en janvier 2004. Je dormais à la belle étoile. Aujourd’hui, je mange et suis bien logé. C’est très important. Dans ce centre, on enseigne la parole de Dieu. Les prisonniers ont la possibilité d’apprendre un métier. Les dirigeants m’ont fait confiance et m’ont chargé de l’entretien du bureau Remar-Ci de la Maca. Je visite mes frères prisonniers, depuis 2007, je les invite au changement de comportement avec la parole de Dieu », dit-il heureux.

Les Ong ne sont pas les seules à s’occuper de la réinsertion des détenus. L’administration pénitentiaire dispose également de structures de formation des détenus en vue de leur future réinsertion. Céline Fallé éducatrice spécialisée chargée du bureau santé à la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap) le confirme. Elle affirme que la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) dispose d’ateliers pour occuper un tant soit peu les détenus. Ils y apprennent notamment la bijouterie, la pâtisserie, la coiffure.

« Malheureusement, pendant des crises successives que le pays a connues, des détenus ont emporté tout le matériel. Après cette période, nous avons sollicité et obtenu des aides, mais elles sont insuffisantes pour une population carcérale en constante évolution. Nous mettons à leur disposition du matériel d’alphabétisation car près de 70% de la population carcérale est analphabète. Les 34 prisons du pays disposent de services sociaux ».

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Plaidoyer pour une réinsertion plus accrue

« Nous souhaitons qu’on nous aide à redynamiser le volet réinsertion des ex-détenus. Dans nos ateliers destinés à leur formation, il y a un manque criant de matériel. Ils ne doivent pas être marginalisés au risque de devenir de potentiels dangers pour la société. C’est pourquoi nous sollicitons un appui pour une équité et une justice sociale », c’est l’appel lancé par Casimir Kouaho, chargé des projets à l’Ong Remar-Ci.

Wenceslas Assohou, Président du conseil d'administration de l'Ong ACAT-CI. (DR)
Wenceslas Assohou, Président du conseil d'administration de l'Ong ACAT-CI. (DR)



Cette organisation non gouvernementale opère dans la prise en charge des personnes vulnérables et en situation difficile (ex-détenus, enfants de la rue qui sont dans la précarité). Se félicitant de la bonne collaboration entre son organisation et l’administration pénitentiaire, le chargé de projet plaide pour que l’Etat accompagne davantage l’Ong pour améliorer la qualité de ses prestations. « Nous allons vers eux, en prison ; nous avons même un bureau à la Maca où nous avons aidé des prisonniers en situation de précarité. Plus d’une centaine de détenus sont dans les registres de l’Ong. Depuis plus de 20 ans, nous travaillons sur le sort de cette catégorie d’ex-détenus. Nous les aidons à se réinsérer dans le domaine social à travers des emplois. Dans notre centre de formation, l’ex-prisonnier apprend des métiers comme la menuiserie, la maçonnerie etc. pour faciliter sa réinsertion sociale ; c’est un volet important de prise en charge au niveau de Remar-Ci », a-t-il expliqué.

Il a précisé que les valeurs et le comportement fondés sur la doctrine chrétienne, constituent la base de l’organisation. « Lean On Me » est une autre Ong qui s’occupe de la réinsertion des ex-détenus, mais en plus de cette tâche, elle étend ses actions aux familles des prisonniers. Sa présidente fondatrice Sylvie Lago plaide pour un soutien plus accru des autorités ivoiriennes et des partenaires à son organisation. « Nous aidons les enfants des ex-détenus et œuvrons pour que ceux qui sortent de prison soient acceptés par la société qui se méfie souvent d’eux. Ils ont besoin de se réinsérer en vue d’aider leurs familles. Nous les assistons pendant qu’ils sont en prison. Nous faisons des dons aux enfants, nous leurs organisons des arbres de noël. Les épouses des détenus ne sont pas non plus délaissées. Nous œuvrons pour les maintenir dans la chaleur familiale. Nous sollicitons le soutien des partenaires et des autorités dans cette tâche qui n’est pas facile », conclut la patronne de Lean On Me.

Sylvie Lago, fondatrice de l'Ong Lean on Me. (DR)
Sylvie Lago, fondatrice de l'Ong Lean on Me. (DR)



Même son de cloche chez Wenceslas Assohou, président du Conseil d’administration de l’Ong Acat-Ci qui plaide pour un fonds de réinsertion en faveur des ex-détenus. « En Côte d’Ivoire il n’existe pas véritablement de fonds pour la réinsertion. Nous demandons une politique de réinsertion, car la réinsertion ne se limite pas seulement à la prison. Après sa libération, l’ex- détenu doit être occupé et formé. Quand la réinsertion n’est pas faite, on arrive à une stigmatisation des détenus qui sont rejetés par la société. Nous demandons à l’Etat de Côte d’Ivoire de créer des comités interministériels pour la réinsertion des ex-détenus », a-t-il plaidé.

En effet, cette organisation travaille depuis sept ans dans les prisons pour porter secours aux personnes vulnérables, notamment les jeunes et les femmes. D’ailleurs, elle entend former et accompagner les détenus à l’entreprenariat, afin qu’ils soient des personnes utiles à la société.

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Boubakar Coulibaly (directeur de l’administration pénitentiaire) : « Notre objectif, éviter la récidive des ex-détenus »

Boubakar Coulibaly, directeur de l’administration pénitentiaire. (photo: EMELINE  P. AMANGOUA)
Boubakar Coulibaly, directeur de l’administration pénitentiaire. (photo: EMELINE P. AMANGOUA)



Existe-t-il une véritable politique de réinsertion des ex-détenus en Côte d’Ivoire ?

La politique de réinsertion des ex-détenus est prévue aux plans conceptuel et structurel. Seulement voilà, l’animation pose quelques difficultés dans la mesure où nous rencontrons un peu de défaillance au niveau des personnes ressources chargées de conduire la politique sur le terrain. Nous avons aussi un blocage au niveau juridique car lorsque le détenu sort au terme de la purge de sa peine, le suivi est un peu difficile puisqu’il se fond dans la population. On peut même se rendre chez lui à domicile pour voir s’il développe sur le terrain l’activité apprise pendant sa détention ; si les moyens techniques, humains et financiers mis à sa disposition avec l’appui des Ong pour sa réinstallation sont utilisés à bon escient. Cela dit, après qu’ils ont purgé leur peine, d’ex-détenus n’hésitent pas à demander pourquoi nous les suivons dans la rue ? Juridiquement, cela pose un problème car nous les suivons afin d’éviter la récidive pour qu’il se resocialise et soit utile à la société. Nous veillons aussi à ce que les condamnés puissent purger leurs peines dans de bonnes conditions et œuvrons à leur réinsertion sociale. Voilà résumées les missions de l’administration pénitentiaire.

Avez-vous des cas d’insertion réussie ?

Tout à fait. Des cas d’insertion réussie existent ; notamment l’alphabétisation, les travaux manuels. Nous avons enregistré, récemment, deux cas à Abengourou et Daloa. A Abengourou, nous avons pris contact avec la Direction de l’Education nationale pour qu’elle accepte de permettre à un élève de Terminal de continuer de suivre les cours pendant qu’il était en détention. Ainsi, des professeurs lui dispensaient des cours et il a réussi à son Bac. Mais quand il a purgé sa peine, il n’a pas voulu d’un suivi-post-incarcération. Nous n’avons plus de nouvelles de lui. Quant au second cas, il s’est passé à Daloa où un jeune a réussi le Bepc en candidat libre. C’est vous dire que nous faisons tout pour que l’activité que le détenu menait avant et après incarcération ne soit pas rompue. Nous avons des cas similaires à Dabou, Abengourou et Toumodi.

N’êtes-vous pas confrontés à des obstacles dans le suivi post-détention ?

Effectivement, dans le suivi post-détention, nous rencontrons des obstacles. Comme on dit, tous les hommes naissent libres et égaux. Mais y en a qui n’aiment pas qu’on bafoue leur liberté. Ayant eu maille à partir avec la justice et purgé en conséquence une peine de trois à six mois voire plus, et une fois dehors, d’aucuns se disent avoir fini de payer l’amende. Ils peuvent penser qu’il n’y pas de texte qui l’oblige dans ce sens. Cet état de fait est une source de blocage pour nous. Le service social des prisons doit, en principe, suivre les personnes post-détention. Au sein des Maisons d’arrêt et de correction d’Abidjan et Abengourou et comme dans tous les établissements pénitentiaires, existent des ateliers de formation où les pensionnaires apprennent la menuiserie, la couture, entre autres. Nous nous assurons de savoir s’il a pu s’installer et s’il est disposé qu’on le suive après la prison.

Quelle forme de collaboration entretenez-vous avec les organisations de la société civile spécialisées dans ce domaine ?

Nous avons une très bonne collaboration avec les organisations de la société civile. Nous avons besoin de quelques moyens à mettre à la disposition des détenus leur permettant de se réinstaller après la prison. Beaucoup d’Ong nous aident dans ce cadre, à travers l’offre d’équipements comme du matériel de couture, d’outils de machine, de menuiserie.

Où en êtes-vous du projet de la ferme pénitentiaire de Saliakro, à Dimbokro ; établissement censé former 300 détenus en technique agricole ?

Nous travaillons à donner vie à cet important projet agropastoral qui sera une véritable bouée de sauvetage pour l’administration pénitentiaire. Si la ferme ouvre et commence à tourner à plein régime, les revenus issus du labeur des détenus seront partagés de sorte qu’ils ne soient pas lésés.

Quel regard, à votre avis, la société devrait-elle porter sur les ex-détenus ?

La marginalisation est le fait des familles. C’est pourquoi, la première chose que nous faisons à l’endroit des détenus par le canal des services sociaux, est d’entrer en contact avec leurs familles. Nous faisons en sorte que le contact ne soit pas rompu entre l’ex-détenu et sa famille. La réinsertion des prisonniers est tellement importante aux yeux du ministère qu’il y a une sous-direction dédiée. Elle joue un rôle important dans le maintien du contact entre le détenu et sa famille. Cela passe par l’aider à supporter sa détention, à sentir qu’il n’est pas abandonné par sa famille, qu’il n’est pas marginalisé. Malheureusement, nous avons des difficultés énormes à entrer en contact avec des familles d’ex-détenus ; à cause des clichés sociaux et considérations ethniques. Certaines ethnies voient la prison comme une abomination et rechignent à garder le contact avec le détenu (quand bien ce serait leur frère ou sœur), qui se sent, par conséquent, seul et abandonné. Surtout quand il a commis des infractions avilissantes (attentats à la pudeur, viol, meurtre, etc.).



Le 19/08/20 à 09:15
modifié 19/08/20 à 09:15