Inventaire forestier et faunique : La Côte d’Ivoire veut se doter d’un outil pérenne de décision

Pascal Cuny et le Colonel Lasme (Ph: Salif D. CHEICKNA)
Pascal Cuny et le Colonel Lasme (Ph: Salif D. CHEICKNA)
Pascal Cuny et le Colonel Lasme (Ph: Salif D. CHEICKNA)

Inventaire forestier et faunique : La Côte d’Ivoire veut se doter d’un outil pérenne de décision

Le 18/08/20 à 17:14
modifié 19/08/20 à 15:02
Le projet d’inventaire forestier et faunique (Iffn) avance à grand pas. L’assurance a été donnée, ce mardi 18 août 2020, à Abidjan, par Pascal Cuny (Conseiller technique principal Onf Côte d'Ivoire) et le Colonel Lasme Niagne (point focal Iffn au ministère des Eaux et forêts).

C’était à dans le cadre des « Conférences du Réseau, Radio média et développement » où ils se sont prononcés sur les résultats à mi-parcours de l’inventaire forestier et faunique de la Côte d’Ivoire. « Fin juillet 2020, 624 unités d’échantillonnage ont fait l’objet d’inventaire forestier et d’enquête socio-économique et il en reste 793 à couvrir pour la période restante. Pour la faune, ce sont 268 tansects inventoriés et il en reste 726 à réaliser », a-t-il dressé à mi-parcours M. Cuny. Le coût total de cette opération s’élève à 4,4 milliards de FCFA, a tenu à préciser le Colonel Lasme. A la question de savoir pourquoi l’Etat de Côte d’Ivoire a mis du temps depuis 1978 pour engager un deuxième inventaire, il a indiqué que l’essentiel est de commencer l’opération pour mettre ne place une structure pérenne.

A l’en croire, l’iffn vise à actualiser les connaissances sur les ressources forestières et fauniques du pays. Et surtout renforcer les compétences techniques des agents de l’administration et des opérateurs techniques en matière de méthode d’inventaire sur le terrain et de collecte des données. Cette opération intervient dans un contexte de dégradation avancée des ressources forestières et fauniques de la Côte d’Ivoire.

Il faut noter que les données collectées permettront de connaître l’état, l’évolution dans le temps et les potentialités des territoires en termes de faune, forêt, fertilité des sols et pression anthropique. « Ces informations, assure M. Cuny, seront ensuite utilisées pour la définition et l’évaluation des politiques publiques en matière de changement climatique et de gestion des ressources naturelles de la Côte d’Ivoire. »

Depuis janvier 2019, la Côte d’Ivoire a lancé une opération pour faire son inventaire forestier et faunique et ce, jusqu’en 2021. Pascal Cuny a souligné que cette opération vise à obtenir des informations précises sur le type de forêts existantes, leur composition et leur surface ; Les espèces fauniques existantes et leur densité ; L’évolution dans le temps de ces données (forestières, fauniques) ; Les données par région visitée.

Cet inventaire, a-t-il souligné, couvre l’ensemble du territoire forestier et rural du pays. Cette opération concerne aussi bien le domaine forestier permanent de l’Etat que le domaine forestier rural. Depuis octobre 2019, a fait remarquer M. Cuny, les 14 équipes constituées d’experts en sociologie, foresterie et faunes venus de la Sodefor, de l’Oipr et de l’Anader sillonnent les 31 régions et 109 départements de la Côte d’Ivoire.

De plus 16 millions d’hectares en 1960, le couvert forestier ivoirien est moins de 3 millions d’hectares en 2019. Toute chose qui influe négativement sur le régime des pluies, facteur essentiel pour l’agriculture, ressource principale de la Côte d’Ivoire.

Au total, les inventaires forestiers seront menés sur 1 417 unités d’échantillonnage de 25 ha et les observations de la faune seront réalisées sur 994 unités de comptage répartis sur l’ensemble du pays.


Le 18/08/20 à 17:14
modifié 19/08/20 à 15:02