Daoukro: La ville panse ses plaies

Une vue des manifestants. (DR)
Une vue des manifestants. (DR)
Une vue des manifestants. (DR)

Daoukro: La ville panse ses plaies

Le 14/08/20 à 19:03
modifié 14/08/20 à 19:03
Après trois jours de tensions qui ont fait, de source hospitalière, 2 morts et 80 blessés, Daoukro a retrouvé hier une petite accalmie. Pour précision et de source militaire, aucun gendarme n'est mort ou n'a été blessé dans cette crise dans la capitale de l'Iffou.

Ainsi donc, aucune marche, ni manifestation, ni affrontement n'a eu lieu hier. Compte tenu des tensions dans la ville la veille, les commerces sont restés fermés, par mesure de prudence. Et les populations ont une fois de plus décidé de rester cloîtrées chez elles car gagnées par la peur, surtout que des rumeurs faisaient croire à d'éventuelles reprises des hostilités. Il n'en était rien, puisque les jeunes rencontrés dehors n'avaient aucune intention de faire une marche mais bien au contraire de panser les plaies ouvertes la veille. Car, au- delà des morts et blessés, beaucoup de dégâts matériels ont été causés dont plusieurs magasins pillés, ainsi que des maisons et véhicules incendiés. Un bilan très lourd pour cette localité.

Pour maintenir cette accalmie, les forces de l'ordre étaient perceptibles dans tous les endroits stratégiques de la ville et s'employaient à lever les nombreux barrages dressés dans tous les coins de rue de la ville. Des véhicules circulaient timidement avec beaucoup de prudence. Certes, ce n'était pas l'ambiance des grands jours, mais pour un lendemain de crise, l'optimiste était de mise, pour une reprise effective des activités aujourd'hui.

Dans ce sens, des médiations ont lieu, depuis hier. D'abord, ce sont des leaders de jeunesse, bien écoutés par leurs camarades, qui sillonnent les quartiers, pour lancer des messages d'apaisement. Les autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses sont au four et au moulin, pour ramener le calme.


Le 14/08/20 à 19:03
modifié 14/08/20 à 19:03