Lutte contre le paludisme : La première campagne de la pulvérisation intra-domiciliaire lancée à Sakassou, le 13 août

Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé. (DR)
Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé. (DR)
Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé. (DR)

Lutte contre le paludisme : La première campagne de la pulvérisation intra-domiciliaire lancée à Sakassou, le 13 août

Le 10/08/20 à 11:47
modifié 10/08/20 à 11:47
Le paludisme demeure un problème de santé publique en Côte d’Ivoire. Aussi, le gouvernement mobilise-t-il les ressources auprès des partenaires pour soutenir la lutte en vue d’éliminer cette endémie d’ici 2030 comme le recommande l’organisation mondiale de la santé (Oms).

Ainsi, depuis 2018, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique bénéficie de l’appui des Etats-Unis à travers le financement Pmi pour un montant de plus de 13 milliards de FCfa pour la lutte contre cette maladie.

Ce financement a permis, entre autres, à la Côte d’Ivoire de réaliser des études préliminaires pour la mise en œuvre de la Pulvérisation intra-domiciliaire (Pid).

Cette nouvelle stratégie de prévention du paludisme sera mise en œuvre dans les districts sanitaires de Sakassou et de Nassian à cause de leur forte endémicité. Le lancement officiel de cette campagne va se faire à Sakassou, le jeudi 13 août 2020.

C’est l’annonce faite par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé, le jeudi 6 août 2020, au Plateau, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis, Richard Bell et du représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire, Jean-Marie Yaméogo.

Selon Dr Aka Aouélé, cette campagne sera continuelle jusqu’à l’élimination de la maladie. Elle pourra se faire deux fois par an, en fonction de la disponibilité des ressources.

Au titre des partenaires bilatéraux, le diplomate américain, Richard Bell, s’est félicité de l’apport qu’apporte son pays dans la lutte contre le sida et les autres maladies comme le paludisme en Côte d’Ivoire. « Depuis 2017, la Côte d’Ivoire a bénéficié de près de 40 milliards de FCfa pour la prévention, le traitement et la lutte contre le paludisme », a-t-il déclaré. Et de se réjouir des résultats encourageants liés au nombre total de décès au paludisme qui a diminué de 50%, ce qui traduit l’effectivité des efforts conjoints des deux pays.

A l’en croire, pour l’organisation de la Pid, c’est un montant d’environ 1 milliard de FCfa qu’apporte le gouvernement américain. « L’engagement politique, la capacité du programme, l’engagement des partenaires avec le financement requis, l’adhésion des populations, les éléments techniques constituent les atouts pour la réussite de cette campagne. Elle est efficace à 85%. Elle permet de réduire la charge de la morbidité », a pour sa part relevé Jean-Marie Yaméogo de l’Oms, avant d’affirmer la volonté de son institution d’accompagner la Côte d’Ivoire dans ce programme.

La pulvérisation intra-domiciliaire, il faut le souligner, consiste à appliquer un produit insecticide à effet rémanent sur les murs et toitures intérieurs de toutes les pièces d’une maison pouvant servir de lieux de repos des moustiques.

Cette méthode recommandée par l’Oms a fait ses preuves au Rwanda, Sénégal et à Madagascar. A noter qu’en Côte d’Ivoire, le paludisme est responsable de 5 décès par jour dont 4 enfants de moins de 5 ans, selon les données de 2019.


Le 10/08/20 à 11:47
modifié 10/08/20 à 11:47