Lettre pastorale : Une publication pour une paix véritable en Côte d’Ivoire

Avec cet ouvrage, l’Église catholique se positionne comme un acteur de la réconciliation. (MAD)
Avec cet ouvrage, l’Église catholique se positionne comme un acteur de la réconciliation. (MAD)
Avec cet ouvrage, l’Église catholique se positionne comme un acteur de la réconciliation. (MAD)

Lettre pastorale : Une publication pour une paix véritable en Côte d’Ivoire

Le 25/07/20 à 20:00
modifié 25/07/20 à 20:00
La lettre pastorale sur la réconciliation, annoncée depuis la fin de la 114e Assemblée plénière des évêques catholiques, qui a eu lieu à Korhogo du 13 au 19 janvier 2020, est enfin disponible. Elle a été publiée par les sœurs Pauline sous le titre : « l’Église en Côte d’Ivoire, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix ».

Les évêques s’évertuent, dans cet ouvrage de 77 pages, à expliquer les conditions dans lesquelles les Ivoiriens pourraient vivre en paix et réconciliés. Ils insistent particulièrement sur la justice. Pour parvenir à la réaliser, il faut, selon eux, créer trois conditions : promouvoir un ordre de justice, respecter le principe de subsidiarité et lutter contre la corruption. La lettre se composée de trois grandes parties.

La première est intitulée : « une Église appelée à vivre la communion ». Il y est démontré que la crise que vit le pays a rompu la communion entre ses habitants. Il est cependant mentionné à la page 9 : « aujourd’hui, un désir profond nous habite : celui d’en sortir et de parvenir à une paix durable. Ce retour à la convivialité sociale n’est possible que si nous choisissons de rebâtir la communion rompue, qui implique le pardon et s’y enracine ».

Selon le père Emmanuel Wohi Nin, qui a présenté la publication, mardi, à la faveur d’une conférence de presse, au siège de la conférence à la Riviera 3, la méthode du Rwanda, qui a consisté à mettre face à face, bourreaux et victimes, peut être expérimentée en Côte d’Ivoire. Afin de donner l’occasion à ces personnes de se parler, et ensuite se pardonner afin de repartir sur de nouvelles bases. La justice ne doit, selon lui, pas se limiter à la punition. Elle peut être aussi réparatrice.

Ce qui est confirmé dans la deuxième partie de la lettre intitulée : « Une Église – communion, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix ». On peut lire à la page 24, « après un conflit, la réconciliation, souvent menée et accomplie dans le silence et la discrétion, restaure l’union des cœurs et la coexistence sereine. Grâce à elle, après de longues périodes de guerre, des nations retrouvent la paix, des sociétés profondément blessées par la guerre civile, ou le génocide reconstruisent l’unité ». Une unité réelle mais pas factice.

La troisième partie de la publication « engagement de tous pour la construction d’une société de paix », souligne à la page 41, le fait que seule une authentique réconciliation accomplie, dans la vérité et la justice, apportera une paix durable à la société ivoirienne. « C’est donc à tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire, les clercs et les consacrés y compris, que nous lançons un appel en vue de la construction et la consolidation de la paix par la réconciliation », indiquent les prélats.

Ils précisent aussi que l’Église ne pourra contribuer, de façon crédible, à la construction et à la consolidation de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire que si les pasteurs et les fidèles laïcs sont réconciliés entre eux. « Ces derniers devront, pour ce faire, bâtir des communautés justes, grandir dans la vie de la grâce, donner le témoignage d’une sainteté personnelle et communautaire et d’une bonne gouvernance ».

En plus de la présentation de la publication de la lettre pastorale, le père Emmanuel Wohi Nin a annoncé la 116e Assemblée plénière de la conférence épiscopale qui se tiendra à Yamoussoukro, du 26 au 31 juillet 2020. Une rencontre assez spéciale qui aura un caractère électif. Parce que le mandat du président en exercice, Mgr Ignace Bessi Dogbo, évêque de Katiola, administrateur apostolique du diocèse de Korhogo, arrive à expiration. L’enjeu de ce rendez-vous, est l’élection du nouveau président de la conférence des évêques catholiques, ainsi que celui de nouveaux présidents des commissions épiscopales.

Notons que le premier tirage de la lettre des évêques est estimé à 4000 exemplaires, vendus à 1500F l’unité au siège de la conférence. La publication pourra être acquise à 2000F sur les autres points de vente : Radio-espoir, Radio nationale catholique, Ecclésia-Tv, la librairie carrefour, etc.


Le 25/07/20 à 20:00
modifié 25/07/20 à 20:00