Changement de comportement : Des journalistes outillés pour la lutte contre le Vih/Sida

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Changement de comportement : Des journalistes outillés pour la lutte contre le Vih/Sida

Le 16/07/20 à 18:54
modifié 16/07/20 à 18:54
Selon une enquête de Mics en 2016, le niveau de connaissance approfondie des femmes en matière de Vih n'est que de 24%. Quant au préservatif, on note une faible utilisation notamment chez les femmes (30,8%) et 41% chez les hommes. A cela, il faut ajouter la stigmatisation envers les personnes vivantes du Vih. Pour mieux combattre la pandémie en Côte d'Ivoire et sensibiliser une grande frange de la population à ce problème de santé publique, le Programme national de lutte contre le sida (Pnls) a décidé de s'appuyer sur les médias.

A cet effet, une cinquantaine de journalistes (presse en ligne, presse écrite, audiovisuelle), ont été conviés mercredi 15 juillet dans un hôtel de la Riviera Palmeraie, à un atelier de formation sur la problématique du Vih.

L'objectif est de communiquer, entre autres, sur la lutte contre la stigmatisation et la nécessité de l'observance au traitement en vue de la suppression de la charge virale.

En raison de la situation de la Covid-19, cette formation intervient après la publication du rapport mondial Onusida 2020. Qui a révélé que malgré les apparences et la situation de crise liée à la pandémie de la Covid-19, la lutte contre le Vih Sida est et ,demeure une priorité sanitaire. L’épidémie de Vih dans le pays est caractérisée par une prévalence de 2,39% en fin 2019.

Pendant une journée, des formateurs du Pnls ont présenté aux journalistes des sujets en rapport avec des thématiques importantes pour une meilleure connaissance du fléau. "Dépistage Vih et enjeux de la recherche des positifs", "préservatifs masculins et féminins", "Traitement Arv et la problématique des perdus de vue"...

Dans son intervention, Pr Ehui Éloi, directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le sida (Pnls), a prouvé que la situation épidémiologique du Vih dans le pays est préoccupante. Elle impose donc de communiquer autrement afin de changer la perception du sida. On pourrait retenir en outre que sur 12.893 décès liés au sida, les femmes et les filles représentent la moitié des cas, soit (50, 1%). Les hommes, quant à eux, fréquentent moins les centres de dépistage. Ils y arrivent le plus souvent à un stade avancé de la maladie, a-t-il constaté.

"C'est inadmissible qu'on meurt du sida en 2020", eu égard aux stratégies disponibles pour la prise en charge des malades, a commenté, pour sa part, Dr Kouamé Blaise du Service de dépistage.

En réaction, les agents de presse ont encouragé l'initiative qui vient renforcer leurs capacités sur la thématique. "J'ai découvert que, contrairement à ce que disent certains tradipraticiens, on ne guérit jamais du sida. Il se passe qu'après une longue utilisation des Arv, la charge virale est négligeable. Mais le traitement se poursuit à vie", a témoigné un participant.

La Côte d’Ivoire enregistre près de 13000 personnes décédées du sida en 2019, malgré une réduction de 51,7 % des décès depuis 2010. L’épidémie de Vih dans le pays est caractérisée par une prévalence de 2,39% en fin 2019 chez les 15-19 ans. Et 2/3 des personnes vivant avec le Vih sont des femmes et des jeunes.


Le 16/07/20 à 18:54
modifié 16/07/20 à 18:54