Filière café-cacao: Une plateforme fait des propositions pour la durabilité des sociétés coopératives

Pauline Zéhi, directrice de l’Inades formation et lead de cette plateforme, a animé une conférence de presse. (DR)
Pauline Zéhi, directrice de l’Inades formation et lead de cette plateforme, a animé une conférence de presse. (DR)
Pauline Zéhi, directrice de l’Inades formation et lead de cette plateforme, a animé une conférence de presse. (DR)

Filière café-cacao: Une plateforme fait des propositions pour la durabilité des sociétés coopératives

Le 09/07/20 à 14:38
modifié 09/07/20 à 14:38
La plateforme des organisations de producteurs engagées dans le dialogue politique dans la filière cacao en Côte d’Ivoire s’est dit préoccupée des conditions de vie des sociétés coopératives de la filière Cacao.

Pauline Zéhi, directrice de l’Inades formation et lead de cette plateforme, l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée le 1er juillet, au Cerao dans la commune de Cocody. Une rencontre qui se tenait à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des coopératives.

Selon elle, les sociétés coopératives sont confrontées à un certain nombre de difficultés, entre autres, la mauvaise gouvernance des sociétés coopératives, l’insécurité infantile et le travail des enfants, la gestion non-participative des ressources humaines, la non-sécurisation foncière des terres cultivables, le besoin en renforcement de capacités, l’accès au financement limité, la faible marge commerciale des sociétés coopératives, le faible prix rémunérateur des producteurs de cacao, la concurrence déloyale des acheteurs et intermédiaires, la faible inclusion sociale dans les communautés cacaoyères.

Pour y faire face, plusieurs propositions ont été faites par la plateforme. Pour les acteurs, il faut mettre les petits planteurs au centre des débats ; repenser le système de commercialisation interne. « Il faudrait un système d’approvisionnement bien élaboré et qui renforce le rôle des sociétés coopératives dans l’achat et l’approvisionnement des exportateurs et industriels en fève de cacao. En effet, le constat sur le terrain est que certains acheteurs encouragent l’installation des pisteurs qui effectuent l’achat direct auprès des producteurs, au détriment des sociétés coopératives. Ce qui entraîne une concurrence déloyale », a-t-elle déploré.

Poursuivant, la directrice de l’Inades Formation et ses partenaires encouragent l’Etat dans sa lutte contre la déforestation due à la cacaoculture tout en souhaitant un plan de gestion participative avec les organisations de producteurs de cacao pour une solution plus intégrée.

Notons que la plateforme a pour objectif de contribuer au développement et à la mise en œuvre des stratégies et des mesures pour la réalisation d’un revenu vital pour les familles de cacacoculteurs à travers des propositions constructives et innovantes des acteurs de la société civile.


Le 09/07/20 à 14:38
modifié 09/07/20 à 14:38