France : "La rentrée sera très dure, il faut nous y préparer", avertit Macron

Le Président de ka République française, Emmanuel Macron
Le Président de ka République française, Emmanuel Macron
Le Président de ka République française, Emmanuel Macron

France : "La rentrée sera très dure, il faut nous y préparer", avertit Macron

Le 04/07/20 à 07:30
modifié 04/07/20 à 07:30
PARIS, 3 juillet (Xinhua) -- "La rentrée sera très dure, il faut nous y préparer", a annoncé le président français Emmanuel Macron lors d'une présentation des grands axes des deux prochaines années de son mandat, dans une interview accordée à la presse régionale ce vendredi.

M. Macron a dévoilé une orientation politique fondée sur "la reconstruction économique, sociale et environnementale" avec trois grandes priorités, à savoir l'emploi des jeunes, la santé et la réforme des retraites.

Au sujet de l'emploi des jeunes, "premières victimes de la crise" selon le président français qui souhaite éviter "une génération sacrifiée", des primes à l'embauche seront alloués par l'État. "C'est 700.000 ou 900.000 jeunes qui entreront sur le marché du travail à la rentrée, ce sont ceux qui verront des guichets fermés (...) Il y aura des incitations financières à l'embauche et un ensemble de mesures pour ne laisser aucune jeune sans solution", a-t-il déclaré.

Concernant le système de santé français, l'État a annoncé une enveloppe de 6,3 milliards d'euros jugé insuffisante par les syndicats. Emmanuel Macron a promis "un investissement massif et durable" ainsi qu'une "très forte revalorisation" des situations des personnels médicaux et non médicaux. "L'investissement dans les bâtiments, les équipements et le numérique sera également massif : nous dégagerons au total entre 15 et 20 milliards d'euros", a-t-il ajouté.

Le chef d'État a également affirmé vouloir mener à bien la réforme des retraites. "Cette réforme ne peut pas être reprise de manière inchangée à la sortie de crise, mais la question du nombre d'années pendant lesquelles nous cotisons demeure posée. La France est un des pays où on travaille le moins tout au long de la vie en Europe", a-t-il expliqué.

Interrogé sur les nombreux mouvements sociaux opposés à plusieurs de ses réformes, M. Macron a reconnu "une part de maladresse". "J'ai parfois considéré qu'il fallait aller vite sur certaines réformes. Cela ne peut marcher que par le dialogue. J'ai beaucoup d'ambition pour notre pays. J'ai parfois donné le sentiment de vouloir faire les réformes contre les gens.", a-t-il indiqué.

Interrogé sur la possibilité d'une deuxième vague de COVID-19, le président français a dit "ne pas l'exclure". "Nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire, mais de sa phase la plus aiguë. Nous entrons désormais dans une phase de surveillance et de grande vigilance. J'ai demandé au gouvernement de préparer une campagne de prévention durant l'été (...) L'objectif est de tout faire pour l'éviter. Nous ne savons pas tout, mais nous nous préparons à tout." a-t-il indiqué.


Le 04/07/20 à 07:30
modifié 04/07/20 à 07:30