Inondations à Abidjan: Que se serait-il passé si l’État n'avait pas investi dans l'assainissement ?

Assaini
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Inondations à Abidjan: Que se serait-il passé si l’État n'avait pas investi dans l'assainissement ?

Les scènes d'inondation, avant-hier, ont été commentées sur les réseaux sociaux et intégralement "jetées" à la face du gouvernement. Comme pour dire « vous n'avez pas dit que vous êtes forts ? Voilà inondation ». Parmi les auteurs des posts les plus sarcastiques se trouvent ceux qui, dès les premières pluies, se sont rués sur les sites "endémiques " sans rien trouver. Les travaux d'assainissement avaient fait leur effet. Au lieu d'en être heureux, ces "reporters réseaux sociaux " ont accueilli l'impact des investissements comme une défaite. Et naturellement, quand tombent les trombes d'eau de mercredi dernier, c'est avec une joie à peine voilée qu'ils ont sorti leurs smartphones. Photos à outrance, vidéos à gogo. Sans même se demander ce qu'ils pouvaient faire pour les victimes. Quelque secours que ce soit. Appeler les pompiers ? Il y avait plus urgent, les posts, les directs sur Facebook.
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Il y a une question qu'il faut aujourd'hui se poser : que se serait-il passé si le ministère de l'Assainissement et de la Salubrité n'avait pas initié les travaux ? "Les dégâts auraient été énormes, et probablement que certains quartiers auraient été irrécupérables", dit un expert en urbanisme.

Autre impact des travaux, aucun site d’inondation n’est resté longtemps avec son surplus d’eau. Le fonctionnement des ouvrages a permis très rapidement d’évacuer le trop plein d’eau de ruissellement. Ça, c’est un fait fortement positif.

Imaginons, en effet, cette forte pluie sur les carrefours de l'Indénié, Williamsville, les quartiers Rue ministre, Allabra, etc. "Ce qui a été vécu n'est rien par rapport à ce qui se serait passé, si l’État n’avait pas réalisé les importants ouvrages d’assainissement", conclut notre expert.