Propagation de la maladie à coronavirus : La Côte d’Ivoire toujours sur une mauvaise pente

Dr. Édith Kouassy, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. (DR)
Dr. Édith Kouassy, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. (DR)
Dr. Édith Kouassy, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. (DR)

Propagation de la maladie à coronavirus : La Côte d’Ivoire toujours sur une mauvaise pente

Le 20/06/20 à 09:14
modifié 20/06/20 à 09:14
La Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de l’ornière face à la Covid-19. Le pays n’a pas encore vaincu la pandémie, dont les cas positifs, ces derniers temps, se comptent journellement en centaines. Les taux de positivité qui oscillaient entre 1 et 6 % sont désormais à une moyenne de 21 % avec un pic de 41 % le jeudi.

Pour Édith Kouassy, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique (Mshp), « la Côte d’Ivoire est toujours sur une mauvaise pente ». Elle l’a dit, hier, au point de presse journalier sur la Covid-19 au ministère de la Sécurité et de la Protection civile au Plateau.

La collaboratrice du ministre Eugène Aka Aouélé a indiqué que la pandémie à coronavirus circule encore très activement en Côte d’Ivoire. Pour la seule journée de jeudi, l’on a enregistré 381 nouveaux cas positifs, portant à 6444 le nombre de personnes infectées par la maladie, dont 96 % dans le grand Abidjan.

Cette situation, regrette Édith Kouassy, est due à un relâchement des populations dans l’observance et l’application des mesures barrières. Elle a insisté sur le fait que, contrairement aux idées reçues, les jeunes ne sont pas à l’abri du coronavirus. « Ils peuvent le contracter et en mourir », a averti la représentante du Mshp.

Elle a tenu cependant à préciser que la pandémie du coronavirus qui circule en Côte d’Ivoire, bien que mortelle, est peu virulente. C’est ce qui explique le faible taux de létalité de la pathologie dans le pays, qui se situe autour de 1 %. Néanmoins, a poursuivi Édith Kouassy, « Il urge d’inverser la tendance. Il faut donc respecter les mesures de distanciation physique et du port obligatoire du masque de protection ».

A sa suite, le commissaire Charlemagne Bleu a, au nom du ministre de la Sécurité et de la Protection civile appelé, encore une fois, les populations au respect strict des mesures prises par le gouvernement pour briser la chaîne de transmission de la Covid-19. Il a dénoncé le désordre et l’incivisme ambiants dans l’application des arrêtés pris à cet effet.

Charlemagne Bleu a exhorté les groupements corporatifs et associatifs dans le secteur du commerce et de la grande distribution, ainsi que les élus municipaux et les leaders communautaires à s’impliquer davantage dans la sensibilisation. Car, a-t-il mis en garde, « celui qui va se faire prendre dans un lieu public sans masque, alors que le port est désormais obligatoire, il va répondre de son acte devant les tribunaux ».

Revenant sur le contrôle aux frontières, le porte-parole de la Police nationale a rapporté que 12 maliens, à bord d’un véhicule de transport, communément appelé ‘‘Massa’’, ont été refoulés au poste frontière de Nigouni, à cinq kilomètres de Tengrela. Il a fait savoir que des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités.

Simplice Yapi Ossin, maire d’Alépé, invité spécial à ce point presse, a relevé avec satisfaction qu’à ce jour, la commune n’enregistre aucun cas positif au coronavirus.

Il a soutenu que dès la survenue de la pandémie, le conseil municipal a lancé une vaste campagne de sensibilisation aux risques de la pandémie. Il a assisté les populations impactées en offrant des vivres et des non vivres. Les habitants ont été éduqués au lavage régulier des mains et au port systématique du cache-nez. Tous les marchés de la ville ont été désinfectés y compris celui de Montézo.


Le 20/06/20 à 09:14
modifié 20/06/20 à 09:14