Lutte contre le travail des enfants: La crise sanitaire du coronavirus ne doit pas annihiler les efforts de l’État de Côte d'Ivoire

Ramata Ly-Bakayoko, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, vice-présidente du Comité interministériel de lutte contre le travail des enfants.(DR)
Ramata Ly-Bakayoko, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, vice-présidente du Comité interministériel de lutte contre le travail des enfants.(DR)
Ramata Ly-Bakayoko, ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, vice-présidente du Comité interministériel de lutte contre le travail des enfants.(DR)

Lutte contre le travail des enfants: La crise sanitaire du coronavirus ne doit pas annihiler les efforts de l’État de Côte d'Ivoire

Le 12/06/20 à 03:00
modifié 12/06/20 à 03:00
« Covid-19 : Protégeons les enfants contre le travail des enfants, maintenant plus que jamais ! » C’est le thème de l’édition 2020 de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants (Jmlte) commémorée ce 12 juin à l’échelle de la planète. L’événement, cette année, intervient dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19.
La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Pr Ly-Ramata, vice-présidente du comité interministériel de lutte contre le travail des enfants, a, dans la déclaration du gouvernement relative à la Jmlte 2020, relevé que la crise sanitaire du coronavirus fait courir à bon nombre d’enfants un risque accru d’être engagés dans des formes de travail qui leur sont interdites. « La pandémie pourrait aussi faire basculer dans le travail de nombreux enfants vulnérables qui sont obligés de trouver de quoi assurer leur survie, et parfois celle de leurs familles. Si l’on n’y prend garde, cette situation risque d’annihiler tous les efforts consentis jusque-là ainsi que les progrès réalisés ces dernières années par l’État de Côte d’Ivoire pour bouter le fléau hors du territoire national », a averti l’adjointe de Pascal Abinan Kouakou, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, président du comité interministériel de lutte contre le travail des enfants.

Les mesures barrières visant à freiner la propagation du coronavirus, toujours au dire de Ly-Ramata, entraînent inéluctablement des dysfonctionnements au niveau des systèmes de protection sociale et des activités économiques. « Pour de nombreuses familles et leurs enfants, cela engendre des pertes potentielles de revenus et une aggravation de leur vulnérabilité. Ce qui pourrait aggraver les causes profondes du travail des enfants », a-t-elle mis en garde.

L’émissaire du gouvernement a rappelé que l’engagement de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le travail des enfants baigne, depuis 2011, dans un dynamisme sans égal, grâce à la volonté politique du Président Alassane Ouattara, qui a pris des mesures vigoureuses pour juguler le phénomène. Un élan ralenti par l’avènement de la Covid-19, mais qui pourrait retrouver son rythme de croisière après la pandémie, en raison de l’excellente capacité de résilience de la Côte d’Ivoire.
« Sous le leadership de la Première dame, Dominique Ouattara, deux plans nationaux 2012-2014 et 2015-2017 ont été élaborés. La mise en œuvre de ces plans d’action a permis de réaliser des progrès notables, tant au niveau de la prévention du phénomène, de la protection des victimes, du renforcement du cadre juridique, que de la répression et du suivi-évaluation », a, par ailleurs, soutenu la ministre en charge de l’Enfant. L’État de Côte d’Ivoire, toujours selon elle, a également inscrit ses actions visant l’élimination des pires formes de travail des enfants dans des programmes globaux de développement humain durable tels que : le Programme social du gouvernement (Ps Gouv 2019 - 2020), la lutte contre la cherté de la vie, notamment l’accès au logement, à l’eau potable, à l’électricité et aux transports, le programme des filets sociaux productifs et la Couverture maladie universelle (Cmu).


Le 12/06/20 à 03:00
modifié 12/06/20 à 03:00