Côte d'Ivoire/Processus électoraux (2020-2021) : Le CNDH lance l’Observatoire du respect des droits de l’homme

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Côte d'Ivoire/Processus électoraux (2020-2021) : Le CNDH lance l’Observatoire du respect des droits de l’homme

Le 11/06/20 à 18:06
modifié 11/06/20 à 18:06
Le Conseil national des droits de l’homme (Cndh) a procédé, ce jeudi 11 juin 2020, à son siège sis à Abidjan-II Plateaux, les Vallons au lancement de l’Observatoire du respect des droits de l’homme dans les processus électoraux 2020-2021.

« Le lancement de cet observatoire s’inscrit dans cette dynamique de consolidation de la paix à travers la mise en œuvre du « principe des 3 P (Prévention, Promotion et Protection des Droits de l’Homme) », a indiqué Mme Namizata Sangaré, présidente du Cndh.

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Placé sous l'autorité de la présidente du Cndh et la responsabilité directe d'un Conseiller aux droits de l’homme, cet instrument se compose d'une équipe pluridisciplinaire comprenant des agents qualifiés du Conseil et de l’ensemble des officiers des droits de l’homme des 31 Commissions Régionales.

L’objectif de cet observatoire, dira Mme Sangaré, consiste à évaluer les processus électoraux au regard des principes régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme. Et ce, concernant les élections en Côte d’Ivoire de 2020 à 2021.

Il faut noter que les activités et actions de l’Observatoire s’inscrivent dans trois (03) grandes phases identifiées, à savoir le processus préélectoral, le processus électoral et le processus postélectoral. Comme elle le répète à l’envi, la présidente Namizata Sangaré a réaffirmé : « 2020 sera l’année des élections apaisées comme le souhaitent tous les ivoiriens ! Le 31 octobre 2020 au soir, les candidats non élus appelleront le candidat élu pour le faciliter. Au sortir de ce scrutin, c’est la Côte d’Ivoire qui gagnera ! » Cependant, elle a précisé que pour avoir un tel résultat, « chaque partie prenante doit s’impliquer et jouer pleinement son rôle. »

Félicitant le Cndh initiative, la Secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme, Mme Aimée Zebeyoux dira : « L’observation du processus électoral est une œuvre certes humaine mais qui, bien outillé permet d’atteindre les objectifs d’une élection apaisée, transparente, inclusive et crédible. » Et d’ajouter : « Cela nécessite de nous tous, du moins des observateurs, certaines aptitudes, l’acquisition de certaines dispositions (neutralité, impartialité, non immixtion dans le processus, maitrise de la thématique) ».

Dans le discours de clôture du lancement de l’Observatoire, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a d’entrée rappelé que la Côte d’Ivoire va connaitre des élections générales. Aussi dira-t-il : « Le législateur conscient de ce qu’il faut protéger non seulement l’électeur et aussi le candidat, dit que seules les irrégularités capables d’entacher la sincérité du scrutin et en affecter le résultat d’ensemble donnent lieu à une annulation », voilà la règle qui va commander le juge des élections dans son office. Ce qui participe de la protection du droit fondamental au vote. »

Pour lui, l’objectif cardinal des élections qui arrivent est de permettre au peuple souverain de désigner ses gouvernants pour les cinq années à venir. Poursuivant, il a précisé que la mission in fine de la Commission électorale indépendante (Cei) est de rendre la volonté du peuple souverain conforme à sa manifestation par les urnes. « C’est ce qu’on appelle la sincérité du scrutin », a-t-il souligné.

A l’en croire, le système démocratique choisi par la Côte d’Ivoire et inscrit dans sa loi fondamentale commande que les pouvoirs publics soient fondés sur la volonté du peuple exprimée à la faveur d’élection sincères libres et régulières.

Pour lui, le droit fondamental visé dans le processus électoral est le droit au vote. « Ce droit au vote donne naissance à deux droits. Le droit d’être voté et le droit de voter. Le droit de voter confère la qualité d’électeur et le droit d’être voté celle de candidat », a précisé le président de la Cei.

Examinant ces droits pendant le processus électoral, c’est-à-dire avant et après le scrutin, il a expliqué ce que la Cei fait tout pour protéger le droit des citoyens. « Vous ne pouvez pas exercer votre droit si vous n’êtes pas électeur. C’est pourquoi nous avons mené beaucoup de campagne pour permettre aux uns et aux autres de savoir ce qui se passe. C’est parce que nous sommes conscients de ce droit que nous avons mis 10848 centres pour permettre aux gens de s’inscrire. Permettant ainsi de rapprocher la matière électorale de l’électeur. Voilà comment la Cei assure le droit aux Ivoiriens de s’inscrire », a-t-il souligné.

Poursuivant, il a soutenu que le droit de recours ou encore le contentieux vise à renforcer le droit des citoyens. Après le vote, la Cei assure la sécurité du vote à travers le recensement des suffrages.

Pour conclure, il a remercié le Cndh d’avoir mis sur pied cet instrument pour accompagner la Cei. « Un instrument qui nous rappelle lorsque c’est bien fait mais également lorsque c’est mal fait », dira-t-il.



Le 11/06/20 à 18:06
modifié 11/06/20 à 18:06