Covid-19/Bleu Charlemagne : « La lutte prend une allure qui pourrait nous ramener en arrière »

Le porte-parole de la Police nationale a engagé les tenanciers de maquis, les guides religieux à un respect scrupuleux de ces dispositions. (Dr)
Le porte-parole de la Police nationale a engagé les tenanciers de maquis, les guides religieux à un respect scrupuleux de ces dispositions. (Dr)
Le porte-parole de la Police nationale a engagé les tenanciers de maquis, les guides religieux à un respect scrupuleux de ces dispositions. (Dr)

Covid-19/Bleu Charlemagne : « La lutte prend une allure qui pourrait nous ramener en arrière »

Le 10/06/20 à 19:39
modifié 10/06/20 à 19:39
Le commissaire principal, porte-parole de la Police nationale, Bleu Charlemagne, a alerté hier la population sur « la montée vertigineuse des cas positifs (3995 cas testés positifs au 9 juin)», qui pourrait nuire aux nombreux acquis sanitaires et sécuritaires enregistrés à coups de sacrifices, si elle reste indisciplinée.

« La lutte contre la maladie à covid-19 prend une allure qui pourrait nous ramener en arrière si l’on ni prend garde. Cette montée vertigineuse des cas positifs testés est consécutive à l’inobservance des mesures barrières...Une telle indiscipline est évocatrice de défiance, voire d’insouciance », a- t-il déploré lors du point-presse quotidien au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, au Plateau.

En faisant le point sur la situation sécuritaire, qui révèle plusieurs dysfonctionnements quant à l’observance des mesures barrières, le porte-parole de la Police nationale a exhorté les tenanciers de maquis, les guides religieux à un respect scrupuleux de ces dispositions. « Depuis trois jours, au regard des constats que nous faisons, il serait regrettable que nos nombreux acquis avec les agents des forces de l’ordre en synergie avec les agents du ministère de la Santé soient sabotés », a-t-il décrié.

L’inquiétude est aussi partagée par Dr Edith Kouassy, conseillère technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, au regard de l’impact au niveau sanitaire à cause de l’indiscipline dont fait montre une frange de la population. « Le bilan s’aggrave. Le virage dangereux de l’évolution de la pandémie dans notre pays est principalement dû à la conséquence d’une appropriation insuffisante, voire absente par bon nombre de personnes des mesures sécuritaires et sanitaires, surtout les mesures barrières», a-t-elle constaté, avec peine.

Son rapport du jour a révélé, entre autres, que le grand Abidjan constitue toujours l’épicentre de la pandémie avec une modification de la répartition des gros foyers.

Selon la collaboratrice du ministre Aka Aouélé, il ressort qu’en dehors de Marcory et de Cocody, identifiés comme les communes les plus touchées, on note des cas positifs de plus en plus élevés à Abobo et Yopougon.

La Côte d’Ivoire enregistre, à la date du 9 juin, 3995 cas testés positifs de Covid-19 sur un échantillon de 32864 prélèvements testés dont 2045 guéris. Le nombre de décès enregistré est de 38.


Le 10/06/20 à 19:39
modifié 10/06/20 à 19:39