Carte nationale d'identité et listing électoral : Rhdp, Pdci-Rda, Fpi, Eds...Tous sur le terrain

Une vue d'une Carte nationale d'identité. (Dr)
Une vue d'une Carte nationale d'identité. (Dr)
Une vue d'une Carte nationale d'identité. (Dr)

Carte nationale d'identité et listing électoral : Rhdp, Pdci-Rda, Fpi, Eds...Tous sur le terrain

Le 07/06/20 à 18:44
modifié 07/06/20 à 18:44
Les partis politiques ivoiriens sont en alerte et se sont tous mis en mouvement, à moins de cinq mois de la présidentielle. En effet, les principales formations politiques, le Rhdp, le Pdci et le Fpi, ont envahi le terrain et initient des opérations de proximité.

L’objectif est d'inciter, de motiver et d'exhorter leurs militants de base à mettre tout en œuvre pour se procurer les documents administratifs à même de leur permettre d’établir la Carte nationale d’identité afin de se faire enrôler sur la liste électorale.

Si de mars à mai, les activités politiques avaient connu une baisse de régime, du fait de la propagation du coronavirus qui a amené le gouvernement à prendre des mesures barrières, notamment la limitation du nombre de personnes à 50 au cours des rassemblements, celle-ci n'a plus cours. La petite accalmie due à l'allègement des mesures a donné un coup d'accélérateur à l'activité politique.

Désormais, le nombre de personnes autorisées dans un rassemblement est passé de 50 à 200.

Une légère bouffée d’oxygène pour les formations politiques qui ont donc saisi la balle au bond. En mai, le directeur exécutif du parti des Houphouétistes, Adama Bictogo, avait demandé à tous les cadres de sa formation politique de descendre sur le terrain pour réussir la phase d'enrôlement des militants. Mais aussi celles de l'obtention de la carte nationale d'identité et de l'enrôlement sur le listing électoral. Ses instructions ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd.

« Je vous demande de passer dans tous les coins et recoins pour dire aux militants de se faire établir leurs cartes d’identité. Ceux qui n’ont pas l’argent, organisez-vous afin que nous voyions comment vous venir en aide», avait également exhorté Beugré Mambé, coordonnateur régional Rhdp de Songon/Yopougon, au cours d’une rencontre, mardi dernier, au complexe Songon M'Brathé Agbobr.

A cette réunion, étaient présents les délégués de zone, les secrétaires de section et des présidents de comités de base du Rhdp de la zone. Comme lui, nombreux sont les cadres du parti des Houphouétistes qui ont repris contact avec leur base.

Albert François Amichia, coordonnateur régional Rhdp de Treichville-Marcory, avait ainsi réuni son état-major, à la mairie de Treichville, le 26 mai. A cette occasion, il avait demandé à ses lieutenants d’aller vers les nouveaux majeurs notamment, en vue de les aider à acquérir leurs pièces.

Les villes de l’intérieur du pays ne sont pas en reste. Le ministre Dosso Moussa, coordonnateur régional du Béré, vient d’achever une tournée de trois jours (du 4 au 6 juin) dans cette zone.

Il a mis à la disposition des populations 22 000 timbres pour établir des extraits de naissance et certificats de nationalité, en vue de l’enrôlement pour la Carte nationale d'identité. Avant lui, c’est le ministre Amedé Kouassi qui était, la semaine écoulée, dans le Lôh-Djiboua. «La Cni est d’une importante capitale. Elle vous permet d’exercer vos devoirs citoyens et d’accomplir certains actes primordiaux. Je vous demande donc d’aller vous faire identifier», a-t-il lancé à Petit Bouaké.

L’opposition entre dans la danse...

Les partis d’opposition sont aussi entrés dans la danse. Au cours de la clôture de la session extraordinaire du Bureau politique du Pdci-Rda, le vendredi 5 juin, Henri Konan Bédié, président du parti, a, dans son discours de clôture, exhorté ses militants à s’inscrire massivement sur la liste électorale. Avant cette étape, ces derniers doivent passer devant l’Oneci pour se faire établir leur carte d’identité.

Toujours au Pdci-Rda, le 1er juin, Jean-Louis Billon, au cours d’une cérémonie de distribution de timbres à Gand-Bassam en vue d’établir les papiers afférents pour la Cni, avait lancé cet appel : «Il y a presque 4 millions d’Ivoiriens qui attendent d’avoir une carte d’identité. Il faut qu’ils fassent ce sacrifice qui coûte 5000 FCFA. Considérons que ces 5000 sont un investissement ».

Dans une déclaration en date du 20 mai, Assoa Adou, proche de Laurent Gbagbo, avait demandé «instamment à tous les Ivoiriens d’envahir tous les centres d’enrôlement afin d’obtenir leur carte nationale d’identité».

Presque une semaine, plus tard, soit le 26 mai, le secrétaire général et porte-parole du Fpi, Issiaka Sangaré, au nom du président Affi N’Guessan, avait lancé un appel quasi identique. Il avait notamment appelé les jeunes, mais surtout les nouveaux majeurs, à se mobiliser pour «s’approprier» une opération dite «spéciale de délivrance de certificat de nationalité qui leur permettra de s’inscrire massivement sur la liste électorale à venir ».

Comme on le voit, à moins de cinq mois de la présidentielle, la question de l'enrôlement pour l’établissement de la Cni cristallise l’attention au sein des partis politiques.


Le 07/06/20 à 18:44
modifié 07/06/20 à 18:44