Covid-19/Marcel Gbaguidi (Dg SOAC) : « Il est indispensable d'avoir des laboratoires accrédités pour faire face à ce type de crise »

Marcel Gbaguidi, directeur général du SOAC
Marcel Gbaguidi, directeur général du SOAC
Marcel Gbaguidi, directeur général du SOAC

Covid-19/Marcel Gbaguidi (Dg SOAC) : « Il est indispensable d'avoir des laboratoires accrédités pour faire face à ce type de crise »

Le 03/06/20 à 11:11
modifié 03/06/20 à 11:11
Dans le cadre de la riposte contre la pandémie à coronavirus (Covid-19), la sous-région ouest africaine ne semble pas bien logée. L’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ainsi que celle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ne disposent pas de suffisamment de laboratoires de biologie médicale accrédités. Marcel Gbaguidi, Directeur général du Système Ouest Africain d’Accréditation (Soac) a indiqué, le 30 mai 2020, lors d'une e-conférence que la lutte contre la Covid-19 a démontré qu'il est indispensable d'avoir des laboratoires accrédités.
A l'en croire, c’est d’ailleurs ce qui explique la volonté des Chefs d’Etat de la sous-région d'augmenter le budget alloué à la santé et parallèlement aux structures telles que les laboratoires. « Nous espérons que le nombre va augmenter progressivement et très rapidement », a fait savoir M. Gbaguidi.
A propos de l’importance des laboratoires de biologie médicale, il a indiqué qu’en Côte d’Ivoire que ce sont deux laboratoires qui sont engagés dans la lutte contre la Covid-19. « Dans la zone UEMOA, on a très peu de laboratoires accrédités dans le domaine de la biologie médicale. Mais, vous en avez au moins 2 (deux) qui sont engagés dans la lutte contre la covid-19. Ici en Côte d'Ivoire, vous avez Retroci, récemment ajouté sur la liste et l'Institut Pasteur. Au Sénégal, il y a l'Institut Pasteur. Mais la covid-19 a permis de noter que les laboratoires de biologie médicale dans notre espace Uemoa et Cedeao sont très faibles. On se rend compte aujourd'hui qu'il est indispensable d'avoir des laboratoires accrédités et pour faire face à ce type de crise », a-t-il expliqué.
Dressant le point des laboratoires de biologie médicale, il a relevé que le faussé est très grand en entre un pays développé et l’espace Uemoa/Cedeao. A l’en croire un seul pays développé peut compter 800 laboratoires accrédités pour faire face à la crise contre 20 laboratoires accrédités dans les 8 pays de l'Uemoa et les 15 pays de la Cedeao. Cependant pour amoindrir es frais et coûts que génèrent un organisme d'accréditation, les pays de l’Uemoa ont choisi de mettre leurs efforts ensemble et créer un organisme pour les huit Etats. « Si par exemple dans un pays vous avez 5 ou 6 laboratoires. Cela n'a pas de sens d'avoir un organisme financé avec toutes les charges qui vont avec pour un seul état. Pour cela, l'UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) a créé le Soac », a expliqué M. Gbaguidi.
Selon le directeur général du Soac, sa structure joue un rôle primordial dans la lutte contre la Covid-19. En plus de travailler sur le plan local, le Soac participe, dira-t-il aux efforts de la Cedeao. Et ce, à travers un taskforce mis en place dans le domaine de la qualité. « Nous avons été associé à la publication de normes régionales dans le domaine des masques à usage non sanitaires mais aussi des gels hydroalcooliques, des produits très utilisés et qui nécessitent d'être encadrés », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « le conseil d'administration du Soac a autorisé le renforcement des capacités gratuites d'une trentaine de techniciens de laboratoires de biologies médicales par pays. Ce, dans les domaines de l'accréditation mais aussi dans les domaines de la sécurité laboratoire parce que comme vous le savez, ils sont très exposés et cet effort est estimé à près de 162 millions de Francs ».
A noter que le Soac est compétente pour l'accréditation dans tous les domaines d'évaluation de la conformité.
Le 03/06/20 à 11:11
modifié 03/06/20 à 11:11