Impact de la Covid-19 : L’Ins et le Pnud ont réalisé une première étude

Nialé Kaba (au centre) remettant symboliquement l’étude à la Représentante résidente du Pnud et à la directrice des opérations de la Banque mondiale. (DR)
Nialé Kaba (au centre) remettant symboliquement l’étude à la Représentante résidente du Pnud et à la directrice des opérations de la Banque mondiale. (DR)
Nialé Kaba (au centre) remettant symboliquement l’étude à la Représentante résidente du Pnud et à la directrice des opérations de la Banque mondiale. (DR)

Impact de la Covid-19 : L’Ins et le Pnud ont réalisé une première étude

Le 02/06/20 à 14:36
modifié 02/06/20 à 14:36
La cérémonie de restitution des travaux a eu lieu en présence de la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba.
La ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a présidé hier, à son cabinet, les travaux de restitution de l’Étude d’évaluation de l’impact de la Covid-19 sur l’activité des entreprises du secteur moderne formel, des unités de production informelles et sur les conditions de vie des ménages.

Pour l’occasion, elle était entourée de Carol Flore-Smereczniak, la représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), de Coralie Gevers, la directrice des opérations de la Banque mondiale et des représentants du patronat et de la société civile. Lors des travaux, Nialé Kaba a indiqué que le gouvernement s’appuiera sur l’enquête pour renforcer son plan de riposte.

Des échanges, il ressort que concernant le secteur formel moderne, l’activité économique a baissé de 26,2 % en 2019, et que la pandémie qui a déjà détruit temporairement environ 23 000 emplois en avril, pourrait faire disparaître 131 000 emplois si la situation perdure. L’on note également que les Petites et moyennes entreprises (Pme) sont durement touchées notamment des mesures d’isolement du Grand Abidjan.

Du coup, l’appui du gouvernement aux entreprises dans le cadre du plan de riposte soulage significativement les patrons. Quant au secteur informel, la quasi-totalité (94 %) des chefs d’unités de production informelle déclare être affectée. Et cela se perçoit à travers la baisse de la fréquentation de la clientèle (50 %), de l’annulation des commandes (44 %), la modification des horaires de travail (20 %) et l’obligation de fermeture imposée par le gouvernement (18%).

L’étude montre que le chiffre d’affaires du secteur informel a baissé de 79 % en février 2020 et le bénéfice de 84 %. En plus, l’on retient que les rémunérations versées en mars 2020 sont de 62 % inférieures à celles de 2019, du fait de la perte de 40 % des emplois comparativement à 2017. Et 64 % des chefs d’entreprises se plaignent d’une forte tension de trésorerie.

Du côté des ménages, l’enquête a révélé que les postes de dépenses ayant le plus augmenté sont l’alimentation (47 %) et la communication (26 %). L’on enregistre également 72 % des chefs de ménages (dont 93 % exercent dans le privé) qui font face à une baisse des revenus. Les données collectées permettent de savoir que le revenu des ménages a baissé de 43 % comparativement à 2018.

L’étude a aussi fait ressortir le fait qu’au 30 avril, 27,5 % des chefs de ménages étaient au chômage et que 78 % estiment que leurs situation d’occupation est fragile. Quelques pistes de solutions pour chacun des trois sujets d’enquête, les chercheurs ont émis des recommandations dont une rapide opérationnalisation des mesures de soutien notamment les différents Fonds de soutien et l’annulation de la fiscalité pour les entreprises. L’étude suggère aussi un approvisionnement sans délai de la Régie d’avance du remboursement des crédits de Tva et la mise en place d’une politique d’économie d’impôt pour l’appui des banques.

En outre, l’enquête recommande des transferts monétaires et des dons de vivres à des ménages, en plus de la prise en charge des loyers et factures d’eau et d’électricité


Le 02/06/20 à 14:36
modifié 02/06/20 à 14:36