Présentation des résultats : La Bank of Africa "ne déplore pas d’impact notable dû à la crise de la Covid 19"

Le directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa (Boa), Abderrazzak Zebdani
Le directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa (Boa), Abderrazzak Zebdani
Le directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa (Boa), Abderrazzak Zebdani

Présentation des résultats : La Bank of Africa "ne déplore pas d’impact notable dû à la crise de la Covid 19"

Le 31/05/20 à 18:48
modifié 31/05/20 à 18:48
La Bank of Africa « ne déplore pas d’impact notable dû à la crise de la Covid 19. » L’information a été donnée, le 29 mai 2020, lors de la conférence de presse, deux jours après la présentation des résultats au 31 décembre 2019 des six filiales de la Bank Of Africa (Boa) cotées à Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

Le directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa, Abderrazzak Zebdani et et Stéphane Carrer, directeur de la Communication.
Le directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa, Abderrazzak Zebdani et et Stéphane Carrer, directeur de la Communication.



Selon le directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa, Abderrazzak Zebdani, les indicateurs en ce qui concerne l’activité ou la rentabilité sont conformes aux prévisions budgétaires établies 2019. Il faut préciser que les six filiales, dans l’ordre de leur introduction en bourse sont Boa-Niger (2003), Boa-Côte d’Ivoire et Boa-Burkina Faso (2010), Boa-Sénégal (2014) et Boa-Mali (2016).

Au cours de ce webinaire, le Groupe a annoncé la mise en place d’un véritable outil de production et de collecte pour le pilotage du recouvrement. A l’en croire cela a nécessité la formation d’une nouvelle équipe avec des nouvelles procédures. Il s’est agi a-t-il souligné d’une révision du profil des banquiers ajoutés à quelques commerciaux pour prendre en charge le recouvrement. Pour une banque à visage humain, M. Abderrazzak Zebdani estime que le recouvrement exige des agents de prodiguer des conseils et solutions. Et ce, pour permettre aux clients de disposer de plusieurs palettes dans le cadre du remboursement.

Pour la conférence de presse en ligne, le directeur général adjoint avait à ses côtés Laura Tran, directrice des Participations et Stéphane Carrer, directeur de la Communication.

Faits marquants 2019 des BOA de la zone UEMOA

Evoquant les faits marquant des Boa de la zone de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa), il a été indiqué le lancement de 2 nouveaux produits digitaux. Il s’agit de MyBOA qui est une application de Mobile Banking. Le client peut consulter son compte et ses opérations à partir du téléphone portable. BOAweb est un outil d’Internet Banking essentiellement destiné à la clientèle entreprise. Le a également mis à disposition des clients plusieurs nouvelles fonctionnalités durant l’année

Autre fait marquant, c’est la signature d’un protocole d’accord de partenariat avec WEMA BANK, banque nigériane, pour une collaboration commerciale, dont l’objectif est de capter les flux entre le Nigéria et les pays d’implantation du Groupe BOA.

Actions de la fondation

La fondation BOA a fêté son 20ème anniversaire en 2019. Elle a été créée au Bénin, puis au Mali, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal, et à Madagascar. Ses principales actions portent sur les domaines de la santé, de l’éducation et de l’égalité des chances.

Les actions sont généralement propres à chaque fondation, avec quelques opérations communes. Pour la 4ème année consécutive, l’on note l’organisation d’une opération de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus en milieu défavorisé à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme. Il faut en bonne place des actions de la Fondation, l’engagement à hauteur de 2 millions d’euros en soutien à la crise induite par la Covid-19.

Présentation des résultats

Il ressort que BOA Bénin, première banque du pays en termes de crédit et de dépôt. Fort d’un total bilan de 920, 8 milliards de FCFA, en recul de -2,7%, elle présente un PNB en hausse de 5,1% à 41,3 milliards de FCFA pour un résultat net à 15 milliards de FCFA, en hausse de 17%. Cependant, il faut noter que ce bon résultat n’est pas en corrélation avec l’évolution du titre à la Brvm en dépréciation de 14% plus accentuée que celle du secteur financier (-9,46%).

Le total bilan de BOA Burkina Faso affiche 867,2 milliards de FCFA en hausse de 7,3%. Le PNB évolue dans la même proportion pour s’établir à 42,7 milliards de FCFA. Il en est de même pour le résultat net, en hausse de 7% à 18,15 milliards de FCFA. A la BRVM, le titre BOA Burkina Faso s’est dégradé de 27,1%.

BOA Côte d’Ivoire a vu son total bilan s’effriter de 2,5% à 608,5 milliards de Franc CFA pendant que son PNB progresse de 7,7% à 35,3 milliards de FCFA. A cela, il faut ajouter une forte hausse des commissions et un résultat net apprécie de 22% à 14,3 milliards de FCFA. A la BRVM, le titre BOA Côte d’Ivoire limite la casse à une baisse de 4,9%.

Au Niger, la filiale locale fait progresser son total bilan de 8,2% à 343,9 milliards de FCFA. Le PNB s’apprécie de 13% à 23,4 milliards de FCFA pour un résultat net de 8,5 milliards de FCFA. La première banque nigérienne en termes de crédits, deuxième en termes de dépôts, enregistre une forte progression de la marge bancaire mais une progression plutôt modérée de la commission. A la BRVM, le titre BOA Niger s’est déprécié de 13% en 2018.

Pour sa part, BOA Sénégal enregistre une hausse de 8% de son total bilan établi à 535 milliards de FCFA. L’exercice se caractérise par une forte progression (+20%) du PNB à 30 milliards de FCFA en contraste avec les 7% de croissance du résultat net (9,1 milliards de FCFA). A la BRVM, le titre subit une baisse de -23,5%.

Au Mali, la filiale BOA a vu son total bilan progresser de 12, 6% à 577,3 milliards de FCFA pour un produit net en évolution de 7,8% à 32 milliards de FCFA. Seul hic, un résultat net en dégringolade de 210% à -6,7 milliards de FCFA.

La mauvaise embellie dégrade les fonds propres de 15% pour un niveau de 26,3 milliards de FCFA. A noter que d’importants déclassements de dossiers ont affecté la marge, indique le groupe. BOA MALI a été logiquement sanctionné par le marché. Notons que le budget 2020 de BOA MALI (avant la crise COVID-19) prévoit un retour bénéficiaire dès 2020. A la BRVM, le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur (-53,1 %), une sanction somme toute logique.



Le 31/05/20 à 18:48
modifié 31/05/20 à 18:48