Décès du professeur Adonis : Le directeur du Chu de Yopougon pleure une collaboratrice acharnée

Dr Deka Paulin Christian, directeur général du Chu de Yopougon. (Sébastien Kouassi)
Dr Deka Paulin Christian, directeur général du Chu de Yopougon. (Sébastien Kouassi)
Dr Deka Paulin Christian, directeur général du Chu de Yopougon. (Sébastien Kouassi)

Décès du professeur Adonis : Le directeur du Chu de Yopougon pleure une collaboratrice acharnée

Le 25/05/20 à 19:01
modifié 25/05/20 à 19:01
« Professeur Adonis s’est battue pour mettre sur pied son unité de néphrologie pédiatrique depuis 2008 par ses propres relations. Elle s’est donné corps et âme. C’était sa passion. C’était une battante, une femme de rigueur, dévouée, un très bon professeur... » Le directeur général du Chu de Yopougon, Dr Deka Paulin Christian, ne tarit pas d’éloges pour sa collaboratrice.

Plus qu’une douleur, l’homme se dit dévasté. « Je faisais mon sport avec ma famille également quand j’ai reçu la mauvaise nouvelle. Je n’y ai pas cru. Aussitôt, j’ai appelé le directeur médical et scientifique. Lui non plus n’en revenait pas. Je suis effondré, dévasté, déchiré. Je n’ai jamais subi un tel traumatisme... », confie-t-il.

A son bureau où nous l’avons trouvé ce lundi 25 mai, en compagnie du directeur médical et scientifique du Chu, Pr Thierry Hervé Odehouri Koudou, l’homme apprécie le chemin parcouru par cette collaboratrice dont il garde la meilleure image. Parce qu’elle s’est évertuée à inoculer son ardeur au travail à ses collaborateurs.

Dès lors, elle a formé des médecins prêts à pérenniser son œuvre. « Notre combat, c’est de ne pas laisser un projet aussi ambitieux mourir. Nous allons continuer, avec l’équipe qu’elle laisse, de la développer comme elle a toujours souhaité ».

La dernière à partir du Chu de Yopougon

En sa qualité de présidente des vingt-six chefs de service du Chu de Yopougon, Laurence Adonis Koffy était la personne la plus connue. Une femme au caractère bien trempé qui ne lâchait pas prise tant qu’elle n’obtenait pas gain de cause. Pr Hervé Koudou se souvient qu’elle fut la dernière à quitter le Chu, parce que les autorités n’avaient pas encore trouvé un point de chute pour « ses enfants ».

Alors que le personnel du Chu était parti le 1er novembre 2019, cette dernière n’avait plié bagages qu’en janvier 2020. « C’est comme si le ciel nous tombait sur la tête. Son départ nous laisse un grand vide », dit-il.

Le 9 juin prochain, elle devrait célébrer son 54e anniversaire de naissance.


Le 25/05/20 à 19:01
modifié 25/05/20 à 19:01