Israël : Netanyahu muscle ses attaques contre la justice à l’ouverture de son procès

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu devant la justice. (DR)
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu devant la justice. (DR)
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu devant la justice. (DR)

Israël : Netanyahu muscle ses attaques contre la justice à l’ouverture de son procès

Par (RFI)
Le 25/05/20 à 12:34
modifié 25/05/20 à 12:34
Le procès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, mis en examen dans trois affaires de corruption, s’est ouvert ce dimanche 24 mai et la première audience a été de courte durée : une heure environ, au cours de laquelle les avocats de la défense ont demandé un nouveau report.

Prochaine audience le 19 juillet. Mais la photo de l’accusé portant un masque devant ses trois juges, dans une salle d’audience d’un tribunal de Jérusalem, est imprimée sur toute la presse israélienne.

Cette première audience a surtout marqué un bras de fer entre le Likoud et l’appareil judiciaire israélien. En arrivant au tribunal dimanche, Benyamin Netanyahu a dénoncé une nouvelle fois « des dossiers hallucinants et fabriqués » et qualifié ce procès de tentative de le renverser.

Ces accusations ne sont pas nouvelles : le Premier ministre israélien, qui réfute les charges qui pèsent contre lui, utilise ses prises de parole non pour répondre sur le fond, mais pour dénoncer un système judiciaire qu’il juge corrompu.

Combat de la droite contre la Justice

Ces attaques ont conduit ses partisans à comparer son procès à celui d’Alfred Dreyfus, la plus célèbre erreur judiciaire française à la fin du XIXème siècle. Et pour dépersonnaliser le procès et en faire un combat de la droite contre une élite, Benyamin Netanyahu est arrivé au tribunal entouré des ministres membres du Likoud, son parti.

Face à la persistance de ces attaques, le procureur général a publié un communiqué d’une rare virulence dimanche soir. « Nous continuerons à agir sans peur », assure Avichaï Mandelblit, affirmant que la justice doit aux Israéliens d’agir « selon le principe que tous les citoyens sont égaux devant la loi ».

Le clivage s’est d’ailleurs retrouvé lors de l’audience : quand les avocats de Benyamin Netanyahu parlaient de leur client comme du Premier ministre, la présidente, elle, l’appelait par son nom.


Par (RFI)
Le 25/05/20 à 12:34
modifié 25/05/20 à 12:34