« En Afrique, le Covid-19 révèle la nécessité de faire participer les citoyens à leurs systèmes de santé »

« En Afrique, le Covid-19 révèle la nécessité de faire participer les citoyens à leurs systèmes de santé »

Le 25/05/20 à 08:50
modifié 25/05/20 à 08:58
Selon l’analyste Benjamin Olagboye, le désintérêt de certaines populations pour la maladie est lié à leur défiance vis-à-vis des autorités politiques.
« Nous sommes laissés pour compte dans ce quartier précaire. Nous ne savons rien de la maladie. Nous essayons de survivre... » Ces propos d’un sexagénaire d’un bidonville d’Abidjan face à la pandémie de Covid-19 s’entendent dans la majorité des Etats africains, où les fragiles systèmes sanitaires, politiques, sociaux et économiques sont mis à l’épreuve.
Du Cameroun à la Guinée, en passant par le Nigeria, la Côte d’Ivoire et la Sierra Leone, le même constat demeure : les populations défavorisées semblent être les grandes oubliées de la lutte contre le coronavirus. La défaillance des politiques nationales de santé et l’insuffisance des ressources allouées à la recherche et à la prise en charge médicale des populations sont devenues évidentes dans les réponses nationales au Covid-19.

A l’instar d’autres secteurs comme l’éducation, l’absence d’une vision stratégique de la puissance publique pour investir dans les secteurs essentiels de la gouvernance constitue la cause principale des échecs. Il s’ensuit un déficit de cadre stratégique, technique et opérationnel. Aussi, s’il arrive, sous la pression des partenaires au développement, qu’un document stratégique ait été élaboré, il n’existe ni dispositif opérationnel, ni cadre de suivi, ni évaluation. La conséquence logique de ces lacunes est la faiblesse quasi structurelle des systèmes de santé. Lire la suite.


Le 25/05/20 à 08:50
modifié 25/05/20 à 08:58