Covid-19/Des lieux de culte ouverts à Bingerville : La joie des fidèles de se retrouver fait planer un danger à l’horizon

La façade d'une église (Bavane)
La façade d'une église (Bavane)
La façade d'une église (Bavane)

Covid-19/Des lieux de culte ouverts à Bingerville : La joie des fidèles de se retrouver fait planer un danger à l’horizon

Le 24/05/20 à 13:34
modifié 24/05/20 à 13:34
Dimanche, jour de Dieu pour les fidèles des églises évangéliques, protestantes et catholiques. Après deux mois sans se retrouver en groupe pour prier et louer l’être suprême (Dieu) pour cause de la Covid-19, ils étaient nombreux ce dimanche 24 mai, à remplir les lieux de cultes à Bingerville.

Bien vêtus pour les retrouvailles dans le but commun de lever la voie vers Dieu et lui dire merci pour tout, des pasteurs et leurs fidèles dans certaines églises ont oublié que la pandémie à coronavirus continue de sévir.

Ils ont rempli les églises. Assis sur les bancs collés les uns contre les autres. Certains ne portant pas de cache nez. Ces églises pour certaines n’étant pas climatisées ni ventilés, c’est la chaleur dégagée par les uns et les autres mélangée aux odeurs qui embellit l’église. Le tout accompagné de prières a haute voie, voire de cris et des chants de louange et d’adoration ou les fidèles se frottent se collent, se marchent dessus, oubliant que nous sommes dans une période où les cas de contamination au Covid-19 ne font que grimper.

« Je suis heureux de retrouver mes frères et sœurs après des mois de séparation. Mais je suis aussi surpris de voir l’église remplie. Je viens de comprendre que même ceux qui avaient cessé de venir prier avant la Covid-19 sont présents. Et là, nous sommes confrontés à un effectif élevé. Ce qui est au-dessus de nos attentes aujourd’hui », explique Amos Assemien chef de service d’ordre d’une église évangélique.

Et de poursuivre : « Cette situation nous met dans une disposition inconfortable. Nous ne pouvons pas demander à des fidèles de rentrer chez eux. Aussi, nous n’avons jamais fait deux cultes. Nous ne pouvons donc pas l’improviser maintenant parce que, nous ne nous sommes pas préparés».

Ajoutant, M. Assemien s’est laissé aller oubliant qu’il est encadreur : Aujourd'hui, les chiffres de la pandémie ne nous rassurent pas. Si la prière collective n'est pas bien encadrée, elle peut être un élément central de la transmission de la maladie ».

A l’en croire, il est donc de la responsabilité des responsables des églises de veiller à la sécurité sanitaire des fidèles. « Il s'avère que nous n'avons pas de grands moyens de faire respecter les gestes barrières pour éviter une éventuelle contamination dans nos églises. Mais, nous allons mettre l’accent plutôt sur le nombre de cultes pour aider au respect de ces gestes barrières », a-t-il promis.

Nombreux sont ces lieux de culte dans cette belle cité (Bingerville) qui ont ouvert leurs portes aux fidèles sans exiger l’observation des mesures barrières minimum", notamment le lavage des mains au savon ou au gel hydro-alcoolique, la désinfection des lieux de culte avant chaque prière, le port d'un masque et le respect de la distanciation physique d'au moins un mètre.

Chose qui laisse la porte ouverte à la propagation de la Covid-19. Surtout que les uns et les autres ignorent le statut de chacun. Attention, que les lieux de culte ne soient pas des lieux de « distribution » de la maladie dans cette période où le gouvernement se bat à freiner voire éradiquer la pandémie sur le sol ivoirien.

Le 24/05/20 à 13:34
modifié 24/05/20 à 13:34