Les élèves de Bouaké en classes d’examen ont bel et bien repris le chemin de l’école

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Les élèves de Bouaké en classes d’examen ont bel et bien repris le chemin de l’école

Le 19/05/20 à 16:22
modifié 19/05/20 à 16:22
Le gouvernement, à travers le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a annoncé pour l’intérieur du pays le retour à l’école. Le constat a été fait hier lundi. A Bouaké, les cours ont effectivement repris dans la plupart des établissements secondaires du public et du privé. Au lycée moderne des jeunes filles, il est un peu plus de 8h, le vigile soumet tous les visiteurs au lavage des mains. Mesure de sécurité sanitaire oblige. Julienne Ahou Golly Akanvou, proviseur dudit lycée nous autorise à aller faire le constat par nous-mêmes de ce qui se passe dans les classes. « Vous avez derrière nous les classes de terminale et devant nous, les classes de 3e », lance-t-elle. Dans une classe de terminale visitée, les cours se déroulent normalement avec Yarro Assémy, professeur de physique-chimie. Le fait remarquable, c’est que l’enseignant et les apprenants sont munis de cache-nez et de gels hydro-alcooliques. La distanciation est strictement respectée. « Comme vous pouvez le constater, nous avons débuté les cours. Et tout se déroule bien tout en respectant les mesures de sécurité sanitaire », dit l’enseignant. « En temps normal, nous avons des classes de 80 élèves minimum. Pour respecter les mesures édictées par le gouvernement, les élèves par classes ont été divisés en trois groupes. Ce qui fait que nous nous retrouvons avec en moyenne 25 élèves qui sont repartis dans trois classes », explique-t-il. Les mêmes dispositions sont de mises dans la classe de 3e. Ici également, les élèves sont en plein cours avec Abo Kouakou, professeur de sciences de la vie et de la terre (Svt). Ils sont un peu plus d’une vingtaine à suivre attentivement les cours avec chacun son cache-nez. « Je suis heureux de reprendre les cours », avoue Mariam Koné. « Pendant ces deux mois, je suis restée en contact avec le livre surtout lorsque les cours de télé-enseignement ont commencé », dit-elle.

Pendant ce temps, le Proviseur continue de faire la ronde des salles de classe. « Depuis ce matin, nous sommes au four et au moulin. Pour l’heure, tout se passe bien. Nous avons eu une réunion avec le directeur régional dans le but de remobiliser le personnel administratif et deux réunions avec les enseignants et tout le personnel. L’emploi du temps a été revu parce que les classes ont été scindées en des groupes pour respecter les mesures de distanciation », indique-t-elle, sans oublier d’ajouter que les parents d’élèves ont été informés des nouvelles mesures prises concernant l’école. Notamment que la reprise concerne, pour le moment, les élèves de la 3e et ceux de la terminale. « Deux semaines après, nous verrons dans quelle mesure, les classes intermédiaires vont également reprendre », précise-t-elle.

Dans un autre établissement public, le lycée Martin Luther King situé au quartier Kennedy. Le proviseur Marshal Vagbé annonce la reprise effective aujourd’hui mardi 19 mai. Le temps de bien s’organiser.

Seulement, il craint que les élèves n’ont pas tous de cache-nez et de gels hydroalcooliques pour le lavage des mains. Sa crainte est partagée par Chérene Achi Ekpo, professeur de Français, qui a lancé un appel aux autorités et à toutes les bonnes volontés pour que les établissements scolaires soient suffisamment dotés surtout en dispositif de lavage des mains.

Au collège moderne Victor Hugo, un établissement privé situé à Air-France 1, Boni Yao, directeur des études, confirme la reprise des cours. « Le directeur régional de l’éducation nationale (Dren 1) a tenu une réunion avec nous et des instructions ont été données pour la reprise des cours dès ce lundi. C’est ce que nous avons fait. Nos effectifs tournent autour de quarante élèves en moyenne. Nous les avons scindés en deux groupes. Nous avons un élève par table-banc », rassure-t-il. Tout en nous indiquant que les emplois du temps ont été réaménagés avec pour consigne ferme qu’enseignants et élèves doivent porter des cache-nez une fois à l’intérieur de l’établissement. « La direction de l’établissement se charge de fournir des cache-nez aux professeurs et au personnel administratif », assure-t-il. Ce qui n’est pas fait pour déplaire au personnel enseignant. « Nous remercions la direction qui nous fournit en cache-nez », témoigne, Dibi Parfait Konan, professeur de Français qui était entrain de donner son premier cours de la reprise, dans une classe de 3e.

Abraham Pongatié Sanogo, directeur régional de la Dren, confirme que la reprise est effective dans sa zone de compétence. Seulement, il déplore le fait que dans certains établissements scolaires, des élèves ont été renvoyés chez eux, faute de cache-nez.

CHARLES KAZONY

CORRESPONDANT RéGIONAL

Le 19/05/20 à 16:22
modifié 19/05/20 à 16:22