Lutte contre la Covid19: La police ferme des bars et menace les contrevenants

Le porte-parole de la police Bleu Charlemagne a rappelé hier que les bars et boites de nuits doivent rester fermés jusqu'à nouvel ordre.(DR)
Le porte-parole de la police Bleu Charlemagne a rappelé hier que les bars et boites de nuits doivent rester fermés jusqu'à nouvel ordre.(DR)
Le porte-parole de la police Bleu Charlemagne a rappelé hier que les bars et boites de nuits doivent rester fermés jusqu'à nouvel ordre.(DR)

Lutte contre la Covid19: La police ferme des bars et menace les contrevenants

Le 18/05/20 à 22:00
modifié 18/05/20 à 22:00
Le point-presse journalier sur la Covid-19 a fait hier le constat déplorable d’une réouverture irrégulière de certains bars et boîtes de nuit. Le sort de ces espaces devrait être connu seulement à la fin du mois.

Pour « reprise clandestine » d’activités interdites (depuis le 23 mars dernier, date de l’instauration des mesures d’urgence), certains bars et boîtes de nuit ont donc été fermés par la police le week-end dernier tant à Abidjan qu'à l’intérieur du pays.

« Tout tenancier et autre propriétaire pris à cet effet feront l’objet, dorénavant, de poursuites devant les tribunaux compétents », a averti le porte-parole de la Police nationale, le commissaire principal Bleu Charlemagne. Il invite les uns et les autres à « se départir » de tels actes et à « dénoncer les contrevenants ».

Globalement, la levée progressive des mesures liées à l’état d’urgence (le 7 mai à l’intérieur du pays et le 14 mai à Abidjan) a malheureusement induit des comportements « déviants » dans les domaines du sport et de la restauration et au niveau des maquis et des hôtels. Le porte-parole de la Police nationale a donc tenu à rappeler le maintien en vigueur des différentes mesures de restriction.

Notamment, l’interdiction de la pratique des sports collectifs, la fermeture des salles de sports, la poursuite des mesures d’isolement du Grand Abidjan dont la sortie est toujours soumise à autorisation préalable, la fermeture des bars et boîtes de nuit.

Côté sanitaire, le site d’accueil et de dépistage d’Abobo sis au complexe sportif Sogefiha est entré en fonction hier matin. Il porte à sept le nombre de sites de prélèvements à Abidjan. Le centre de prise en charge de Yopougon ainsi que deux nouveaux sites de dépistage à Attécoubé et Bingerville ouvriront dans les prochains jours.

Pour le reste, la rencontre quotidienne avec la presse sur la Covid-19 a enregistré le même rituel de chiffres. Avant-hier, la Côte d’Ivoire comptait 48 nouveaux cas (6%), 17 nouvelles guérisons (49%) et 2 décès. La capitale économique du pays demeure la grande vedette.

« Le Grand Abidjan reste encore l’épicentre de la pandémie en Côte d’Ivoire. La tendance de la pandémie en Côte d’Ivoire reste inchangée. C’est-à-dire, malgré l’augmentation continue du nombre de patients déclarés guéris et la faible létalité, le bilan continue de s’alourdir en particulier dans le Grand Abidjan. Par ailleurs, l’insuffisance de l’appropriation par les populations des mesures sécuritaires et sanitaires dont les mesures barrières fait toujours planer le risque d’une propagation plus importante de la pandémie sur notre pays. Cela, aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur », a expliqué Dr Édith Kouassi, représentante du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

« Le virus est toujours actif dans notre pays. Il se déplace avec les populations », a-t-elle répété, tout en appelant à une « plus grande vigilance » dans le contexte actuel d’allègement des mesures de confinement et de reprise progressive des activités sur le territoire.

Les personnes à risques se recrutent parmi les personnes rendues vulnérables par l’âge ou qui ont des pathologies chroniques. Mais la maladie n’épargne personne. Des sujets contactés sont en confinement, des malades sont internés et des cas graves sont pris médicalement en charge.

Dans tous les cas, le lavage des mains, la bonne attitude de tousser dans un mouchoir, le port du masque de protection et le confinement sont toujours des gestes préventifs de première importance. En attendant la découverte d’un vaccin.

Le 18/05/20 à 22:00
modifié 18/05/20 à 22:00