Vagondo Diomandé à propos du respect des mesures barrières : " APRÈS LA PHASE DE SENSIBILISATION, NOUS PASSONS À LA RÉPRESSION "

Vagondo Diomandé à propos du respect des mesures barrières : " APRÈS LA PHASE DE SENSIBILISATION, NOUS PASSONS À LA RÉPRESSION "

Le 15/05/20 à 17:38
modifié 16/05/20 à 05:32
Face aux sénateurs, le 14 mai, à la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le ministre Vagondo Diomandé a répondu à plusieurs questions.

Pour l'essentiel, les sénateurs sont régulièrement revenus sur "les fausses informations qui alimentent les réseaux sociaux, les tentatives de contournement des frontières, les exactions des forces de sécurité sur les populations, le respect des mesures barrières dans les maquis et restaurants après leur réouverture, la protection des populations de l'intérieur du pays contre le Covid-19, la sécurisation des personnes et des biens.

Concernant les Fake news (les fausses informations) qui prospèrent tous les jours sur les réseaux sociaux, Vagondo Diomandé a expliqué aux parlementaires que la quasi-totalité des auteurs de ces informations qui menacent gravement la paix sociale, tel qu'il a été donné relativement à l'Affaire Bae à Yopougon, vivent à l'extérieur de la Côte d'Ivoire, notamment en France, grand pays des droits de l'homme. Ce qui complique quelque peu leur arrestation.

Il a cependant assuré qu'un partenariat de coopération vient d'être scellé entre la Côte d'Ivoire et la France. Lequel permettra de mettre fin aux agissements de ces individus qui troublent la paix sociale et la sécurité des populations.

En ce qui concerne le cas des auteurs des Fake news vivant en terre ivoirienne, il a souligné que ses services peuvent les tracer, les localiser et les arrêter. C'est le cas dernièrement de Serges Koffi le Drone.

Pour ce qui est du contournement des frontières ivoiriennes, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a reconnu qu'il s'agit d'un phénomène commun à tous les pays, même les plus développés.

Parce que ceux qui s'y adonnent ne prennent pas les routes officielles, mais des pistes, des sentiers, sur des moto-taxis. Pour donc y faire face avec efficacité, le dispositif a été renforcé avec une centaine de motos et des drones qui permettent de surveiller plusieurs kilomètres.

Ce phénomène qui n'est pas nouveau, selon lui, est rendu complexe avec l'orpaillage clandestin qui attire des populations des pays voisins du nord.

Mais, grâce aux moyens susmentionnés, de nombreuses arrestations et interpellations sont faites.

Pour lui, ce qu'il faut craindre, c'est que le terrorisme ne descende de ces pays voisins vers la Côte d'Ivoire, avec ce flux migratoire. A cet effet, Vagondo Diomandé a révélé que des opérations conjointes sont menées avec le Burkina Faso et qui permettent de contenir le phénomène.

Quant aux exactions publiées sur la Toile et qui ont indigné les populations, il s'agit, à 98%, d'images issues de certains pays voisins. Et qui ont été postées justement par des activistes pour saboter les efforts des forces de sécurité ivoirienne. Cependant, il a révélé que deux agents ivoiriens qui se sont rendus coupables de sévices sur des personnes ayant violé le couvre-feu ont été mis aux arrêts et vont subir les sanctions prévues à cet effet.

Aux sénateurs, le ministre a également expliqué que la réouverture des maquis et restaurants ne signifie pas l'arrêt des mesures barrières. Bien au contraire, il a annoncé que cette réouverture s'accompagne de la phase de répression, car celle de la sensibilisation a désormais pris fin.

Des contrôles réguliers sur les mesures de distanciation des tables et des clients vont se faire dans ces commerces. Ceci pour éviter qu'à l'intérieur du pays, la pandémie n'éclate.

La réouverture des écoles à l'intérieur du pays ayant été autorisée, selon lui, après qu'aucun cas n'a été enregistré depuis le 21 avril.

Au chapitre de la sécurisation des personnes et des biens, Vagondo Diomandé a informé que le couvre-feu a permis de faire baisser le taux de criminalité et d'améliorer sensiblement l'indice de sécurité. Même s'il reconnaît que pendant deux à trois jours, des bandits ont essayé de profiter du calme imposé par le couvre-feu.

Interrogé sur l'objet métallique retrouvé il y a quelques jours en terre ivoirienne, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a répondu qu'il s'agit d'un débris d'une fusée chinoise qui s'est désintégrée après le lancement.

N'DRI CÉLESTIN

Le 15/05/20 à 17:38
modifié 16/05/20 à 05:32