Filière cola : Le PCA de l’INTERCOLA accusé de mauvaise gestion

Le PCA de l'Intercola accusé de mauvaise gestion. (AIP)
Le PCA de l'Intercola accusé de mauvaise gestion. (AIP)
Le PCA de l'Intercola accusé de mauvaise gestion. (AIP)

Filière cola : Le PCA de l’INTERCOLA accusé de mauvaise gestion

Par (AIP)
Le 09/05/20 à 23:18
modifié 09/05/20 à 23:18
Le président du conseil d’administration de l’INTERCOLA, Abdoulaye Diarrassouba, est accusé de mauvaise gestion par sept membres de l’équipe dirigeante de cette organisation interprofessionnelle agricole de la filière cola.

Il lui est reproché d’avoir utilisé à sa guise des fonds alloués à l’INTERCOLA par le FIRCA sans suivre la procédure normale. « Force est de constater qu’un appui financier, d’un montant de 45 millions FCFA, a été accordé à l’INTERCOLA par le FIRCA sans suivre la procédure normale. Cet argent est passé entre les mains de quatre personnes et aucun compte rendu n’a été fait de sa gestion. Interpellé, le PCA nous a répondu dans un mémorandum qu’il est le seul capitaine du bateau et qu’il n’a pas de compte à rendre à qui que ce soit », a fait remarquer le secrétaire général de l’INTERCOLA, Abongny Konan Magloire, lors d’une conférence de presse mardi.

M. Abongny, qui avait à ses côtés six autres membres du conseil d’administration de l’INTERCOLA lors de cette rencontre avec la presse, a dénoncé également la modification de certains articles des textes fondateurs (statuts et règlement intérieur) de cette structure par son premier responsable. Selon lui, M. Abdoulaye Diarrassouba s’est livré à un véritable tripatouillage de ces textes qui ne peuvent être modifiés qu’au cours d’une assemblée générale extraordinaire comme il est stipulé du reste en leur article 24.

Le conférencier a également dénoncé certaines décisions de l’administration douanière qu’il accuse d’être de connivence avec le PCA Abdoulaye Diarrassouba, qui « a pris la filière cola en otage ». Selon lui, ces décisions vont à l’encontre des intérêts des opérateurs de la filières cola. Il a cité, à titre d’exemple, la circulaire n°2074/MPMBPE/DGD du 24 février 2020 qui en son point 2 stipule que les chargements des camions et autres contenants, dans les centres de groupage, devront être effectués en présence du service des douanes et d’un représentant de l’INTERCOLA.

« Au moment où notre filière connait des difficultés de fonctionnement, l’administration douanière fait sortir des circulaires qui à mon sens vont créer le trouble au sein de l’INTERCOLA. Comment voulez-vous que l’opérateur qui est à Danané, à Man ou à Bouaké puisse faire un chargement en présence d’un représentant de cette structure alors qu’elle n’a pas encore déployée ses agents sur l’ensemble du territoire national ? », s’est-il insurgé.

Abongny Magloire a, en outre, épinglé le courrier n°3445 en date du 27 mars 2020, adressé par le directeur exécutif de l’INTERCOLA, Dr. Biégo, au directeur général des Douanes. Dans cette correspondance, il est mentionné les noms des trois structures habilitées à exporter la noix de cola hors du territoire ivoirien. « Nous ne pouvons pas accepter que ces trois sociétés aient l’exclusivité de l’exportation de la noix de cola quand on sait qu’en Côte d’Ivoire le commerce est libéral », a-t-il fait savoir.

Selon le conférencier, les opérateurs de la filière cola, qui subissent des « tracasseries outrancières » dans l’accomplissement de leurs activités du fait de certains agents véreux de la Douane de connivence avec le PCA et le directeur exécutif de l’INTERCOTON, appellent l’Etat à réagir face à tous ces dysfonctionnements qui sont de nature à « tuer » le commerce de la cola en Côte d’Ivoire.

Ils demandent, notamment, la suspension des activités de l’INTERCOTON sur toute l’étendue du territoire national, la suspension des circulaires 2074 et 2075 de la douane, la nomination d’un commissaire du gouvernement pour aider à la bonne gestion de notre organisation commune et l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire pour mettre en place les bases d’une organisation parfaite avec des personnes fiables et crédibles à la tête.


Par (AIP)
Le 09/05/20 à 23:18
modifié 09/05/20 à 23:18