Conférence de presse du gouvernement: Il faut désormais être testé négatif pour obtenir un laissez-passer

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Vagondo Diomandé. (Photo : Honoré Bosson)
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Vagondo Diomandé. (Photo : Honoré Bosson)
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Vagondo Diomandé. (Photo : Honoré Bosson)

Conférence de presse du gouvernement: Il faut désormais être testé négatif pour obtenir un laissez-passer

Le 09/05/20 à 10:40
modifié 09/05/20 à 10:40
La conférence de presse du gouvernement a approfondi le vendredi 8 mai, les grands axes de la déclaration du Président de la République sur le Covid-19, le jeudi 7 mai. Déclaration dans laquelle le Chef de l’État, Alassane Ouattara, a indiqué que depuis le 21 avril, aucun cas positif n’a été signalé à l’intérieur du pays.

Se basant sur cette information, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Vagondo Diomandé, a déclaré, concernant l’isolement du Grand Abidjan, qu’il faudra désormais être testé négatif avant d’obtenir un laissez-passer pour l’intérieur du pays.

Les forces de défense et de sécurité qui ont été dotées d’équipements ne lésineront pas sur les moyens pour faire appliquer cette mesure.

De même, les personnes vivant à l’intérieur du pays qui voudront venir à Abidjan devront également fournir une autorisation prouvant qu’elles n’ont pas le Covid-19. Répondant aux questions d’un internaute, il a également signalé que les frontières aériennes restent fermées pour éviter de nouvelles contaminations. Par ailleurs, il a indiqué que le Président de la République a félicité les forces de l’ordre pour le travail abattu et qu’ils percevront des primes en raison de la délicatesse de la tâche.

« Les risques sont élevés d’où la prime de 50 000 FCfa par mois, d’avril à juin », a-t-il souligné. Ce sont plus de 38 000 éléments des forces de défense et de sécurité qui ont été déployés pour cette opération.

Malgré le fait que depuis deux semaines, aucun cas de contamination n’ait été signalé à l’intérieur du pays, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a appelé à la vigilance. Notamment en ce qui concerne le respect des mesures barrières.

La limite des rassemblements est de 200 personnes à l’intérieur du pays et elle est maintenue à 50 personnes à Abidjan. « En cas d’apparition d’un seul cas, les mesures d’interdiction seront immédiatement rétablies dans la circonscription concernée », a dit le ministre de la Sécurité.

Répondant encore à la question d’un internaute, Vagondo Diomandé a précisé que les lieux de culte devront se conformer au nombre limite de personnes indiquées, en tenant compte de la distanciation d’un mètre.

Par ailleurs, l’épicentre de la pandémie étant Abidjan, toutes les mesures de restriction sont maintenues, en dehors des horaires du couvre-feu. Lequel, depuis hier, est désormais de 23h à 4h du matin.

Concernant les gbaka et les woro-woro qui ne respectent pas les mesures édictées par le gouvernement, le ministre a informé que la période de sensibilisation est terminée. « Nous passons à la phase de répression », a-t-il dit. Parce que, a-t-il estimé, il est hors de question d’accepter des comportements qui vont faire régresser les efforts du gouvernement. Selon le ministre, seuls la discipline et le respect des mesures barrières pourront permettre à la Côte d’Ivoire de briser la chaîne de contamination, afin de reprendre une vie normale.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Aka Aouélé, a particulièrement insisté sur le port du masque à Abidjan et à l’intérieur du pays. C’est dans ce cadre que le gouvernement a entamé, depuis le 5 mai, la distribution de 22 millions de masques afin de protéger prioritairement le personnel médical, les forces de défense et de sécurité et les personnes fragiles.

Il a aussi fait savoir qu’à la date du mercredi 6 mai, sur 1516 cas, il y avait 742 guéris.

Par ailleurs, hier le pays a enregistré 31 nouveaux cas confirmés du covid-19 sur 456 échantillons prélevés, 12 nouveaux guéris et 0 décès.

Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, a rappelé que la lutte contre le Covid-19 a tourné autour de deux plans : le plan sanitaire qui a coûté environ 93 milliards de FCfa et le plan économique, humanitaire et social pour lequel 1700 milliards ont été dégagés.


Le 09/05/20 à 10:40
modifié 09/05/20 à 10:40