Les travaux quasiment à l'arrêt du fait de la pandémie de Coronavirus.
4e pont, échangeur de l’Indénié, pont de Cocody: Ces grands chantiers à l’épreuve de la pandémie du Coronavirus
Sur le chantier des travaux d’aménagement du carrefour de l’Indénié, où nous nous sommes rendus, les vrombissements réguliers des machines et autres sont constatés, indiquant que des travaux herculéens y sont menés. Une grue et une foreuse sont observées. Même si peu d’ouvriers sont sur le site, les travaux se poursuivent. Pour ce qui est du respect des mesures-barrières, le chef de mission du projet, Ouayou Balie Simon, est formel : « Ici, c’est le respect strict des mesures-barrières sur le chantier. La Société générale des travaux du Maroc (Sgtm) exécute les travaux quand les employés sont soumis au lavage des mains, à la prise de la température. Par ailleurs, l’entreprise a distribué des cache-nez aux employés. Quant aux réunions, elles se tiennent désormais en visioconférence. Les ouvriers sont dispersés sur le chantier pour le respect de la distanciation sociale ». Il faut préciser que l’aménagement du carrefour de l’Indenié, financé à plus de 23 milliards de F CFA, consiste, entre autres, à la construction d’un canal à béton à ciel ouvert, la construction de deux ouvrages permettant de franchir le canal de la baie de Cocody, l’élargissement du pont autoroutier existant.
En ce qui concerne l’état d’avancement des travaux, le chef de mission fait observer qu’il est de 14% pour un délai consommé de 33%. « Nous avons fait les installations du chantier, les études géotechniques complémentaires, les études techniques sont réalisées à 80 %. Nous avons commencé par les pieux. Concernant l’élargissement du pont autoroutier existant, 36 pieux ont été exécutés, au niveau de l’Indenié sud, sur 36 pieux ; nous sommes sur le 10e pieu », a-t-il affirmé.
Après le carrefour de l’Indénié, le cap a été mis sur le chantier des travaux de construction du pont de Cocody. Là, la crise du coronavirus a obligé l’entreprise China Rode and Bridge corporation à mettre les travaux en stand-by. Le chantier est quasiment à l’arrêt depuis le 23 mars. Une bonne partie du personnel a été libéré et le personnel chinois mis en sécurité. L’instauration du couvre-feu pour contenir la pandémie a véritablement impacté le bon déroulement des travaux, déplore Leachu Cristian, chef de mission. « Les employés ne travaillent pas à plein régime, alors qu’ils devraient le faire jour et nuit. S’agissant du chantier, il est quasiment à l’arrêt ». Il a, par ailleurs, souligné que les travaux ont été exécutés à 42%, pour 5 mois de retard accumulés. Mais il craint que la persistance de la pandémie du coronavirus n’impacte sur la date de livraison du projet. Conscient de cette situation, le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Amédé Kouakou, qui a effectué une visite sur ce site le 30 avril, a annoncé la prise d’un arrêté interministériel pour autoriser le fonctionnement des chantiers de jour comme de nuit, afin qu’ils puissent être livrés à bonne date.