Liberté de la presse/Sidi Touré: «Il nous faut savoir rendre hommage à celles et ceux qui ont choisi de se mettre au service de leurs communautés»

Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias. (DR)
Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias. (DR)
Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias. (DR)

Liberté de la presse/Sidi Touré: «Il nous faut savoir rendre hommage à celles et ceux qui ont choisi de se mettre au service de leurs communautés»

Le 04/05/20 à 10:29
modifié 04/05/20 à 10:29
Le ministre de la Communication et des Médias a fait une déclaration à l’occasion de l’édition 2020 qui porte sur le thème : « Le journalisme sans crainte ni complaisance ». Nous vous proposons ce message.
Depuis la proclamation de la Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993, que de chemin parcouru sur la voie du renforcement d’un journalisme libre et professionnel.

Nombreux sont les pays engagés dans la défense d’un journalisme de qualité, porté par des acteurs dont la liberté est garantie par des cadres juridiques inspirant confiance qui permettent aux journalistes d’assumer pleinement leurs missions, celles d’informer et de former des citoyens responsables et exigeants.

En effet, depuis l’émergence de l’imprimerie qui consacre l’accès libre au savoir imprimé, à l’éclosion du numérique qui ouvre les portes d’un monde sans frontières, les journalistes et les professionnels de la communication sont au cœur de la formation de nos opinions et de notre conscience de citoyens libres dans un monde de plus en plus universel. Ils sont des acteurs essentiels de la construction de nos nations.

Notre pays qui s’est engagé dans la valorisation d’un journalisme professionnel s’est doté de lois pour protéger l’exercice du métier et les entreprises de presse. L’État soutient les entreprises de presse et accorde une aide sociale aux journalistes à travers le Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP).

L’élargissement budgétaire de cette aide publique et la diversification de ces appuis vient renforcer la vision de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, de faire de la presse ivoirienne un reflet des ambitions de développement et de démocratie de la Côte d’Ivoire.

D’ailleurs, ces efforts de l’État contribuent à améliorer, depuis quelques années, la perception de l’exercice de la liberté de la presse dans notre pays qui est passé de la 159ème place en 2011 à la 71ème en 2019 au classement mondial de la liberté de la presse par reporters sans frontière. En cette année 2020, la Côte d’Ivoire figure à la 68ème place au niveau mondial et dans le top 10 des pays les mieux classés en Afrique.

L’heure est à la célébration d’un métier, mieux, d’une profession chère à tous dans un contexte marqué par la forte imposition des fausses nouvelles qui font une véritable concurrence à la vraie information. Cette situation complexifie le travail de femmes et d’hommes qui ont fait le choix de permettre à leurs concitoyens de vivre dans la lumière de l’information qui éclaire les esprits et s’impose comme un moyen d’aide à la décision stratégique.

Il nous faut savoir rendre hommage à celles et ceux qui ont choisi de se mettre au service de leurs communautés. Si l’information a toujours été capitale pour nos sociétés, elle est plus que jamais vitale aujourd’hui. Elle est l’essence même de notre existence dans un contexte de pandémie lié à la maladie à Coronavirus.

Sur le front de la lutte contre le Covid-19, les acteurs des médias, tout autant que les acteurs du monde médical que les chercheurs, mènent le combat pour la vie. Pour les journalistes, il est crucial que les populations aient accès à des informations fiables.

Faire connaître les gestes barrières qui nous préservent, les comportements à adopter, les démarches à entreprendre, les décisions à prendre, aider à éviter l’intoxication par les fausses nouvelles, permettre de ne pas se laisser entraîner dans les contre-vérités de la manipulation sont des formes de l’expression quotidienne de la responsabilité assumée par les journalistes.

La liberté n’a de sens que par rapport à la responsabilité qu’elle impose. Et cette responsabilité, les journalistes l’incarnent dans la pleine conscience du poids de leur profession.

Plus que jamais, nous avons besoin de médias engagés pour le bien-être commun; mais surtout de femmes et d’hommes impliqués, concernés qui ne rendent pas que compte, mais agissent. Notre pays a besoin de journalistes « sans crainte ni complaisance », comme nous l’indique le thème de la 27ème édition de la Journée internationale de la liberté de la presse.

A tous les journalistes du monde entier, aux journalistes et aux professionnels de la communication de notre pays, je vous dis merci au nom du Gouvernement ivoirien pour votre engagement à célébrer l’information qui sauve. Vive un « journalisme sans crainte ni complaisance » pour que vive la presse libre et indépendante !

Vive la Côte d’Ivoire ! .

Sidi Tiémoko TOURE



Le 04/05/20 à 10:29
modifié 04/05/20 à 10:29