Port autonome d’Abidjan: Des transporteurs dénoncent la concurrence déloyale




Les transporteurs de matières premières et produits finis entendent mettre de l’ordre dans leur secteur d’activité. (photos : dr)
Les transporteurs de matières premières et produits finis entendent mettre de l’ordre dans leur secteur d’activité. (photos : dr)
Les transporteurs de matières premières et produits finis entendent mettre de l’ordre dans leur secteur d’activité. (photos : dr)

Port autonome d’Abidjan: Des transporteurs dénoncent la concurrence déloyale

Le 29/04/20 à 09:46
modifié 29/04/20 à 09:46
Après le débrayage de certains transporteurs protestant contre ce qu’ils considèrent comme une concurrence déloyale que leur mènent des entreprises étrangères au port autonome d’Abidjan, les choses sont rentrées dans l’ordre.

A en croire Yao Loukou, président de l’Association des transporteurs de matières premières et de produits finis (Atmppf), les activités ont repris de plus belle. « Le navire qui avait été empêché de décharger son contenu l’a finalement fait », assure-t-il. Avant d’indiquer qu’à la suite du mouvement des transporteurs de matières premières et produits finis, des négociations ont eu lieu avec les autorités compétentes et ont abouti à des accords.

« Nous avons mené ce mouvement en accord avec le Haut conseil du patronat des transporteurs routiers de Côte d’Ivoire. Pour l’heure, nous nous sommes entendus sur un minimum, mais nous demeurons vigilants quant à la suite », martèle-t-il.

Revenant sur les raisons de leur mouvement de grève de la semaine écoulée, le président de l’Atmppf fait savoir que des sociétés étrangères, à l’origine cooptées par l’État pour certains travaux (construction de routes, de barrages...), une fois ceux-ci achevés, se reconvertissent dans le transport de produits en vrac.

D’autres sociétés qui sont arrivées en Côte d’Ivoire en tant que représentants de marques de camions pour la vente d’engins aux transporteurs se sont également reconverties en transporteurs au port, sans oublier que des transitaires se voient aussi attribuer des contrats de transport. Ce, au détriment des transporteurs locaux établis et légalement constitués. « Bien souvent, ces grosses entreprises étrangères sous-traitent avec les Pme ivoiriennes, mais ne les paient pas comme il se doit. C’est la raison principale de la grève que nous avons observée », laisse-t-il entendre. Les tentatives pour entrer en contact avec ces entreprises étrangères sont restées vaines.

Encadrée par le Haut conseil du patronat des transports routiers avec le soutien du ministère des Transports, l’Atmppf entend mettre de l’ordre dans le secteur des transports terrestres dans la zone portuaire concernant le manganèse, le clinker et autres minerais .

Le 29/04/20 à 09:46
modifié 29/04/20 à 09:46