Demande de suspension du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro: Dah Sansan qualifie d’ ''illégale et de désastre judiciaire’’ la décision de la Cour africaine

Dah Sansan, président de l'Urhdp, dénonce la décision de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples. (DR)
Dah Sansan, président de l'Urhdp, dénonce la décision de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples. (DR)
Dah Sansan, président de l'Urhdp, dénonce la décision de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples. (DR)

Demande de suspension du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro: Dah Sansan qualifie d’ ''illégale et de désastre judiciaire’’ la décision de la Cour africaine

Le 28/04/20 à 18:05
modifié 28/04/20 à 18:05
L’Union des jeunes du Rhdp s’est prononcée, hier, sur la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples de suspendre le mandat d’arrêt émis par l’État de Côte d’Ivoire contre Guillaume Soro. Dah Sansan, le président de cette structure de jeunesse de la formation politique des Houphouétistes, a qualifié d’ «illégale et de désastre judiciaire » cette décision de la juridiction basée à Arusha, en Tanzanie.

« Il s’agit d’une décision truffée d’erreurs judiciaires graves dont l’application difficile, voire impossible, constituerait une injure faite à nos juridictions et à la souveraineté de l’État », s’est-il indigné.

Dah Sansan a déclaré que la Cour s’est fondée essentiellement sur les qualités des personnes mises en cause, sur des risques de condamnation à 20 ans de réclusion, à l’emprisonnement à vie, sur l’impossibilité de Guillaume Soro, pressenti comme candidat, de participer aux élections d’octobre 2020 pour prendre sa décision.

Aussi a-t-il dit: « On comprend aisément pourquoi M. Guillaume Soro a choisi cette Cour parmi tant d’autres. On peut également poursuivre le questionnement en se demandant qui sont les acteurs actuels de cette Cour. La qualité de député, d’ancien ministre, de médecin, de dirigeant de parti politique fait-elle absolument obstacle aux poursuites pénales? »

Le président des jeunes du Rhdp a fait savoir que concernant la situation de Guillaume Soro, la Cour n'a retenu que sa déclaration d’intention de candidature faite au moyen des réseaux sociaux pour ordonner la suspension des poursuites. Et ce, sans s’interroger sur les faits graves de détournement et d’atteinte à la sûreté de l’État qui lui sont reprochés.

Dah Sansan a donc conclu que « la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, dans sa composition actuelle, fait la promotion des coups d’État, du désordre et de la déstabilisation des institutions. »


Le 28/04/20 à 18:05
modifié 28/04/20 à 18:05