Violence conjugale : Attention le phénomène prend de l’ampleur !

Une femme jetée dans la rue à Bouaké en plein couvre-feu. (Dr)
Une femme jetée dans la rue à Bouaké en plein couvre-feu. (Dr)
Une femme jetée dans la rue à Bouaké en plein couvre-feu. (Dr)

Violence conjugale : Attention le phénomène prend de l’ampleur !

Le 28/04/20 à 14:19
modifié 28/04/20 à 14:19
La violence conjugale prend de plus en plus de l’ampleur dans les ménages en Côte d’Ivoire, pendant le couvre-feu insaturé dans le cadre des mesures préventives contre le coronavirus.

Des femmes battues avec parfois des enflures au visage ou même jetées à la rue avec des enfants. La première fois qu’on en parlait, c’était à Yopougon dans la nuit du 18 avril 2020 où une femme avait été filmée par le voisinage, tombant du haut du lieu de résidence conjugale, un immeuble à trois (3) étages.

Dans l’intention de sauver la dame en question, dans le couvre-feu, les témoins depuis leur habitation s’étaient précipités à alerter la police qui, in extremis, avait pu porter assistance à cette femme en l’évacuant dans un centre de santé et mis aux arrêts le conjoint. Aux dernières nouvelles, l’on apprend que celle-ci a nié avoir été violentée par son époux. Et qu’elle a réclamé la relaxe pure et simple de ce dernier.

Une deuxième intervention de la police avait aussi permis de sauver une autre femme à Vavoua, le même 18 avril. Celle-ci avait avoué qu’elle avait été violentée par son conjoint dans la nuit.

La police nationale avait été également alertée pour un cas dans la nuit du lundi 20 avril 2020. Cette fois, il s’agissait de la ville de Katiola où une femme, selon des voisins, avait essuyé des coups de son conjoint, dans un état d’ébriété. La patrouille qui s’était rendue immédiatement sur les lieux indiqués, avait retrouvé une conjointe présentant une blessure à l'oreille gauche et un bleu sous l'œil droit.

Dans la nuit du 27 avril, cette fois c’est à Bouaké, où un conjoint, agent des sapeurs-pompiers, sensé porter secours à une personne en détresse, bat sa conjointe, mère de ses six (6) enfants. De surcroit, il la jette dans la rue en plein couvre-feu. Et là où le bât blesse, les victimes qui s’en sortent avec de blessures refusent de porter plainte contre leurs époux, certainement de peur de perdre leurs foyers ou peut-être éviter les critiques de la belle famille.

Devant une telle situation qui se répète, plusieurs observateurs souhaitent que le gouvernement agisse à l’effet de protéger au mieux ces femmes vivant un autre calvaire qui vient s’ajouter à l’impact négatif de la crise sanitaire qui sévit dans le monde. Au moment où il n'y a pas encore des pertes en vies humaines, l’action du gouvernement à titre préventif est très attendue.


Le 28/04/20 à 14:19
modifié 28/04/20 à 14:19