Football/Aka Jean Baptiste (coach As Tanda): «Nous n’avons pas l’assurance que les joueurs travaillent chez eux»

Aka Jean Baptiste, coach de l'As Tanda. (DR)
Aka Jean Baptiste, coach de l'As Tanda. (DR)
Aka Jean Baptiste, coach de l'As Tanda. (DR)

Football/Aka Jean Baptiste (coach As Tanda): «Nous n’avons pas l’assurance que les joueurs travaillent chez eux»

Le 28/04/20 à 15:09
modifié 28/04/20 à 15:09
Comment vivez-vous cette trêve forcée ?

C’est difficile pour nous, parce que nous n’avons pas l’habitude. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que le football n’est pas plus important que la santé. Nous allons donc attendre que la situation soit meilleure pour qu’on puisse reprendre.

En attendant, qu’avez-vous préparé pour vos joueurs qui ne peuvent pas effectuer d’entraînement collectif ?

Nous avons concocté un programme pour les athlètes pour qu’ils puissent travailler à la maison. Un travail basé sur l’intensité au niveau de la condition physique. Nous avons demandé qu’ils fassent des courses et des renforcements musculaires les mercredis et samedis pour améliorer leur consommation maximale d’oxygène, qu’on appelle le VOD Max. Cela devrait leur permettre d’être prêts à la reprise parce que nous n’aurons pas un temps assez long avant la compétition. Il ne reste que six matches avant la fin de la saison, il faut faire une bonne reprise.

Ce programme est-il suivi par les joueurs ?

Malheureusement, nous ne pouvons pas faire un contrôle précis de loin. Des joueurs ne savent pas comment optimiser cette intensité que nous leur recommandons. Alors qu’avant, nous étions là pour les orienter. Nous n’avons pas l’assurance qu'ils travaillent chez eux et qu’ils respectent ce programme à 100%.

Comment l’As Tanda gère financièrement les athlètes pendant cette trêve ?

L’As Tanda a payé la moitié des salaires des joueurs. C’est toute l’économie footballistique qui est bousculée dans cette période. La meilleure formule était de s’asseoir avec tout le monde et échanger puisque la deuxième partie des droits TV a été déjà versée avant que nous allions au repos forcé. Je pense qu’on aurait dû payer la totalité du mois de mars et entamer des discussions avec les joueurs pour les autres mois. Je pense que les dirigeants ont fait leur programme jusqu’à la fin du mois de mai où devait prendre fin le championnat. Je ne sais pas comment ils ont budgétisé le reste de la saison. Mais j’espère qu’ils vont trouver un terrain d’entente avec les joueurs.

Quelle sera votre priorité à la reprise ?

Nous avons appris que la Fédération veut nous donner trois semaines de préparation avant la compétition. Nous aurons déjà une première semaine d’oxygénation et la deuxième sera consacrée à des courses intermittentes pendant un stage bloqué. Cela permettra aux athlètes de vite récupérer entre les entraînements et les matches et de répéter les efforts. Nous allons meubler tout cela avec un peu de force.


Le 28/04/20 à 15:09
modifié 28/04/20 à 15:09