L’appel à l’implication des associations, organisations et autres acteurs dans la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19, lancé par le gouvernement, a été bien entendu. A l’initiative de Yop-Crealab, « tiers lieu » pluridisciplinaire né de la coopération de plusieurs acteurs de la société civile, de la mairie de Yopougon, de l’Agence emploi jeunes, de l’Association ivoirienne des sciences agronomiques, de l’Agence française de développement, etc., plusieurs activités sont en cours pour répondre à l’appel. Le 27 avril, cette structure a lancé une vaste opération de confection de masques réutilisables, de fabrication de gel hydroalcoolique, de visières de protection, de dispositif artisanal de lavage des mains, etc. Et c’est le quartier Andokoi de la commune de Yopougon qui a accueilli l’équipe. Au sein de l’Epp Andokoi 2, plusieurs personnes, généralement des femmes, étaient en atelier pour apprendre auprès des experts la fabrication des produits désinfectants. Derrière les machines à coudre mobilisées en ces lieux, ce sont dix-sept couturiers qui confectionnent, selon eux, par jour, cinq cent masques de protection lavables et réutilisables pour les populations de ce sous-quartier.

L’idée, selon Awa Touré, chargée de communication de Yop-Crealab,c’est de permettre aux populations de fabriquer du matériel de protection contre le Covid-19, mais aussi d’acquérir des connaissances. C’est pourquoi, avec l’appui de leurs partenaires dont Rebecca Zoro, jeune styliste ivoirienne, la matière première a, par exemple, été mis à la disposition des couturiers volontaires de Yopougon Andokoi pour produire les masques. « Grâce à notre dispositif 3d, nous confectionnons des visières de protection que nous allons distribuer aux commerçants et usagers du marché d’Andokoi », fait-elle savoir. Avant d’indiquer que les masques sont confectionnés suivant le modèle diffusé par le Chu de Grenoble (France) et soumis aux conseils avisés du corps médical en Côte d’Ivoire. Pour la chargée de communication de Yop-Crealab, il s’agit de ne pas avoir de rupture dans la production de ces objets et produits. C’est pour cette raison qu’elle sollicite l’aide de tout un chacun, « afin de pouvoir faire barrage au coronavirus » ensemble. HERVE ADOU