
La riposte contre la pandémie à Coronavirus proposée par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a été jugée pertinente et solide par le Fmi.
La riposte contre la pandémie à Coronavirus proposée par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a été jugée pertinente et solide par le Fmi.
Mobilisation des ressources: La crédibilité de la Côte d’Ivoire, sa principale arme contre le Covid-19
Après neuf ans de croissance continue et de développement, la Côte d’Ivoire classée parmi les pays pré-émergents par les institutions de Bretton Woods, s’apprêtait à faire le grand bond cette année en se dotant d’un budget record.
Élaboré sur la base d’une nouvelle approche, à savoir le budget-programmes, la loi de finances 2020 est structurée en 35 dotations et 149 programmes budgétaires logés au sein des institutions et des ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 8 061 milliards de francs Cfa et enregistre une progression de 9,9% par rapport au budget 2019 dont le montant est de 7 334,3 milliards de francs Cfa. Les recettes et les dépenses budgétaires prévues en 2020 s’élèvent respectivement à 4 379,5 milliards de francs Cfa et à 5 807,2 milliards de francs Cfa. Les ressources et les charges de trésorerie qui s’intègrent à la nomenclature classique du budget-programmes se chiffrent pour le projet de budget 2020, respectivement à 2 921,8 milliards de francs Cfa et à 1 494,1 milliards de francs Cfa. Cet équilibre devrait s’établir à 8 432,6 milliards de francs Cfa et à 9 383,1 milliards de francs Cfa respectivement en 2021 et 2022.C’est cette perspective heureuse qui est quasiment compromise avec la survenue de la pandémie à Coronavirus. Les priorités ont changé et les investissements sont réorientés vers la lutte contre la pandémie, dans un contexte marqué par le ralentissement de l’activité économique et l’appel insistant du secteur agricole et privé, fer de lance de l’économie nationale, à l’aide publique.
La réponse ne s’est pas fait attendre. Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, en charge du Budget et du Portefeuille de l’État, a présenté le 31 mars, le plan de riposte du gouvernement pour « atténuer l’impact » du Coronavirus en Côte d'Ivoire, d’un coût de 1700 milliards de FCfa.
Dans l’urgence, l’État a mis la main à la poche pour parer au plus pressé, le temps de mobiliser auprès des partenaires techniques et financiers le gap pour exécuter son plan de riposte. Dans la foulée, les ministres africains en charge de l’Économie et des Finances tiennent des réunions virtuelles, sous l’égide de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea).
Après avoir fait le constat des risques d’effondrement de leurs économies, les pays africains appellent, à la réunion du 31 mars, les partenaires bilatéraux, multilatéraux et commerciaux à l’allègement de la dette, avec le soutien des institutions financières multilatérales et bilatérales telles que le Fmi, le Gbm, l’Ue, pour garantir qu'ils disposent de l’espace budgétaire nécessaire pour faire face à la crise du Covid-19, selon le communiqué qui a sanctionné la rencontre.
Le Fonds monétaire international a réagi le 13 avril en annonçant l’approbation, par son conseil d’administration, d’un allègement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire Arc), dans le cadre des mesures que l’institution prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19.
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