Simone Gbagbo ne cache pas ses intentions de briguer la magistrature suprême. Pendant ses tournées, depuis sa sortie de prison, l’ex-Première dame n’a cessé de parler des enjeux du scrutin présidentiel d’octobre. Pour elle, il est impensable que l’aile dure du Front populaire ivoirien (Fpi) ne positionne aucun cadre dans le starting-bloc pour défendre ses couleurs à cette échéance électorale.

Sa vision et sa volonté de faire la politique que autrement que boycotter les élections comme l’ont fait les caciques frontistes à la faveur des consultations électorales passées, ont suscité beaucoup d’espoir chez des militants de l’ancien parti au pouvoir. Certains de ceux-ci rêvent donc de reconquérir le palais présidentiel avec comme figure de proue la ‘’ dame de fer’’. Au point que depuis, le mardi 21 avril, des personnes résidant en Europe annoncent sur les réseaux sociaux une opération de levée de fonds pour payer sa caution à l’élection présidentielle d’octobre.

Réagissant à ces informations, le directeur de cabinet de Simone Gbagbo, Akpa Corentin, dans un communiqué publié sur une page de Facebook dédiée à la promotion et aux actions de sa patronne, a fait des précisions. « Il nous revient qu’une opération de levée de fonds, en vue de la mobilisation de la somme de 50 000 000 F Cfa destinés au paiement de la caution de Mme Simone Gbagbo, sera bientôt lancée par des personnes résidentes en Europe », peut-on lire dans la note.

Le communiqué, en outre, déclare : « Mme Simone Gbagbo, tout en remerciant les initiateurs de ce projet pour l’intérêt qu’ils manifestent à la vie politique ivoirienne et à sa personne, tient cependant à rappeler qu’aucune instance du Fpi auquel elle appartient, n’a encore désigné ses candidats aux différentes élections en Côte d’Ivoire ». Avant d’ajouter : « Une levée de fonds pour des élections s’avère, pour l’instant prématurée. Personne n’a donc été mandaté pour collecter de l’argent à son profit ».