Bangolo: Il accuse les gendarmes d'être à l'origine de la mort de son bébé

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Bangolo: Il accuse les gendarmes d'être à l'origine de la mort de son bébé

Le 18/04/20 à 05:53
modifié 18/04/20 à 05:53
La sous-préfecture de Kahin-Zarabaon, dans le département de Bangolo, a connu, le 15 avril, une vive tension, à la suite du décès d’un bébé de 10 mois. Le père de la victime a accusé les gendarmes d’être à l’origine de cette mort. Il a estimé que les hommes en tenue ont retenu trop longtemps sa femme à un poste de contrôle. Ce qui l’aurait empêché d’arriver à temps au centre de santé de la localité pour une meilleure prise en charge de l’enfant malade.

Les faits. Au cours d’une patrouille, des éléments de la gendarmerie intercepte, le 15 avril, sur l’axe Kahin-Zarabaon-Bangolo, une moto pilotée par un homme de nationalité burkinabè transportant un enfant de 10 mois.

Vu l’état de santé du bébé, les agents des forces de l’ordre relâchent l’homme afin que l’enfant puisse recevoir le plus rapidement possible des soins dans un centre de santé. Mais, quelques instants après, arrive au même point de contrôle, une deuxième moto transportant une dame et un autre bébé, celui-ci bien portant. Il s’agirait de la maman et du frère jumeau du bébé malade. Seulement, comme la précédente, la moto est dépourvue de pièces. Elle est donc immobilisée par les gendarmes, comme recommandé par la loi, surtout que dans cette zone de l’ouest du pays, les braquages sont fréquents. Malheureusement, ne voyant pas la deuxième moto le suivre, le père qui transportait l’enfant malade rebrousse chemin.

Quand il reprend enfin la route, l’état de l’enfant qui souffrait d’une anémie sévère s’est aggravé. Au centre de santé urbain de Kahin-Zarabaon où il se rend, l’infirmier ordonne l’évacuation du bébé à l’hôpital de Bangolo. Mais il perdra la vie en cours de route. Furieux, le père accuse les gendarmes d’avoir causé la mort de son enfant en retenant au poste de contrôle la deuxième moto transportant sa femme.

Cette situation a engendré dans la localité de Kahin-Zarabaon une vive tension. Des abris de fortune ont été saccagés et une partie de la clôture de la base-vie de la Sodefor détruite. Saisis, le sous-préfet et le commandant de brigade de gendarmerie se sont rendus sur les lieux pour ramener à la raison les populations. Après quoi, la communauté burkinabè a procédé à l’inhumation du nourrisson.

Le 18/04/20 à 05:53
modifié 18/04/20 à 05:53