Soutien aux pays Africains: Fonds monétaire international donne un signal fort




Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi). (photo dr)
Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi). (photo dr)
Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi). (photo dr)

Soutien aux pays Africains: Fonds monétaire international donne un signal fort

Le 14/04/20 à 00:00
modifié 14/04/20 à 00:00
Le 31 mars, les ministres africains des Finances se sont réunis pour la deuxième fois par visioconférence pour analyser l’impact de la pandémie du coronavirus sur leur économie et proposer des solutions. Organisée par Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique, la réunion était coprésidée par les ministres Tito Mboweni d’Afrique du Sud et Ken Ofori-Atta du Ghana.

Après avoir fait le constat des risques d’effondrement de leur économie, les pays africains ont unanimement appelé à l’allègement de la dette des partenaires bilatéraux, multilatéraux et commerciaux, avec le soutien des institutions financières multilatérales et bilatérales telles que le Fmi, le Gbm, l’Ue, pour garantir que les pays africains disposent de l’espace budgétaire nécessaire afin de faire face à la crise du Covid-19, selon le communiqué qui a sanctionné la rencontre.

En approuvant, le 13 avril, l’allègement immédiat de la dette de 25 pays pauvres membres dont 17 pays africains, le Fonds monétaire international envoie un signal favorable aux requêtes des pays africains. «Nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le Fmi pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vital », déclare la directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi), Kristalina Georgieva. Cet appui est financé sur le guichet du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes.

Cependant, les attentes des pays africains sont encore loin d’être satisfaites. L’appel à l’allègement de la dette, soulignent leurs ministres des Finances, s’adresse à toute l’Afrique et doit être entrepris de manière coordonnée et collaborative. Ils appellent également à la création d’un moyen à vocation spéciale pour faire face à toutes les obligations de dette souveraine. Par ailleurs, les gouvernements africains sollicitent une période plus longue pour l’allègement de la dette, là où le Fmi a consenti six mois, pour l’instant. «Étant donné que l’économie mondiale est entrée dans une période de ralentissement synchronisé, la reprise n’étant attendue qu’après environ 24 à 36 mois, les partenaires au développement devront envisager un allègement de la dette et une abstention des paiements d’intérêts sur une période de 2 à 3 ans pour tous les pays africains, les Pays à faible revenu (Pfr) et les Pays à revenu intermédiaire (Pri) », font savoir les ministres des Finances.

Heureusement, la fin du communiqué du Fmi laisse supposer que cette aide pourrait se renforcer au fil du temps. «D’autres pays, parmi lesquels la Chine et les Pays-Bas, s’apprêtent également à apporter des contributions importantes. J’engage d’autres donateurs à nous aider à reconstituer les ressources du fonds fiduciaire et à renforcer davantage notre capacité à offrir à nos pays membres les plus pauvres, un allègement supplémentaire du service de la dette pendant pas moins de deux ans», déclare Kristalina Georgieva.Outre l’Arc, d’autres mécanismes existent qui devraient permettre à un nombre plus important de pays africains de bénéficier d’aides multilatérales ou bilatérales pour faire face à la Coronavirus.

En février 2015, le Fmi a transformé le fonds fiduciaire d’allègement de la dette après catastrophe (fonds fiduciaire Adac) en fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire Arc), élargissant ainsi l’éventail des situations couvertes par son aide post-catastrophe, afin d’y inclure les épidémies à propagation rapide.

L’aide au titre du fonds fiduciaire Arc s’adresse actuellement aux pays à faible revenu admis à bénéficier des prêts concessionnels du fonds fiduciaire Rpc et dont le revenu par habitant est inférieur au seuil opérationnel de l’Ida (fixé actuellement à 1 175 dollars) ou dans le cas des petits pays comptant moins de 1,5 million d’habitants, au double du seuil opérationnel de l’Ida (actuellement 2 350 dollars)

Le 14/04/20 à 00:00
modifié 14/04/20 à 00:00