Divo : Le Coronavirus prive les transporteurs de Paquinou

La gare est presque vide, ni voyageurs ni cars. (AIP)
La gare est presque vide, ni voyageurs ni cars. (AIP)
La gare est presque vide, ni voyageurs ni cars. (AIP)

Divo : Le Coronavirus prive les transporteurs de Paquinou

Par (AIP)
Le 12/04/20 à 18:43
modifié 12/04/20 à 18:43
Les gares routières des sociétés desservant le centre et l’ouest du pays restent désespérément vides, en cette période de Pâques, dans un contexte global lié au COVID-19, et où mesures restrictives et peur freinent les sorties et les voyages, a constaté l’AIP, vendredi et samedi, à Divo.

Contrairement à la coutume qui s’est installée, depuis des années en Côte d’Ivoire, dans le milieu du transport routier, à l’occasion de la fête de Pâques, les populations originaires du grand centre du pays n’ont pas pris d’assaut les gares routières du pays pour converger dans le ‘’V baoulé’’, afin d’aller y célébrer une autre version de la Pâques, dénommée ‘’Paquinou’’. Cette période est devenue une tradition de grandes retrouvailles pour les populations Baoulé des régions du grand centre de la Côte d’Ivoire.

Dans la presque totalité des gares visitées pendant deux jours, l’affluence était très minime. Alors que par le passé, deux semaines avant le week-end de Pâques, les gares étaient en permanence prises d’assaut par une foule de passagers se rendant dans les différentes localités du ‘’V Baoulé’’.

La principale société de transport en Côte d’Ivoire desservant principalement cette destination, UTB, attend vainement chaque jour les clients. En raison de cette rareté de la clientèle, la société, à Divo, ne met en service par jour qu’un à deux cars de 70 places.

Selon le responsable local de la compagnie de transport UTB, Kouakou Aimé, depuis deux semaines, c’est seulement le vendredi 10 avril, que la société a pu faire partir trois cars dans le centre du pays. Le samedi 11 avril, seul un départ a pu être effectué. « Habituellement dans cette période, deux semaines avant Pâques, nous faisons entre 10 et 15 départs (de cars) par jour, et parfois certains clients préfèrent dormir à la gare pour ne pas rater leur car », a souligné M. Kouakou.

Selon le gérant de cette gare, avec la décision du gouvernement d’isoler Abidjan afin de freiner la propagation du coronavirus, depuis un mois, la société connaît, à l’instar d’autres, de sérieux problèmes. « Le coût économique de cette situation est très important. Actuellement, les cars font les départs à moitié chargés et reviennent vides », a-t-il expliqué.

A l’allure où vont les choses, il se peut que la compagnie ferme momentanément, même si aucune décision du directeur général n’a encore été communiquée dans ce sens, a précisé Kouakou Aimé. Il note qu’actuellement, 70% des travailleurs de sa compagnie sont au chômage technique, notamment à Divo où, sur neuf employés, seulement trois tiennent la gare. Ce même constat a été fait avec d’autres compagnies de transport dans la ville de Divo.


Par (AIP)
Le 12/04/20 à 18:43
modifié 12/04/20 à 18:43