Soutien à l’Agriculture : Kobenan Kouassi Adjoumani présente les mesures aux producteurs

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a rassuré les producteurs et réaffirmé l'engagement du gouvernement à leurs côtés. (DR)
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a rassuré les producteurs et réaffirmé l'engagement du gouvernement à leurs côtés. (DR)
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a rassuré les producteurs et réaffirmé l'engagement du gouvernement à leurs côtés. (DR)

Soutien à l’Agriculture : Kobenan Kouassi Adjoumani présente les mesures aux producteurs

Le 09/04/20 à 19:03
modifié 09/04/20 à 19:03
Seulement neuf jours après l’annonce du plan de riposte contre la pandémie du Coronavirus en Côte d’Ivoire, les représentants du secteur agricole sont fixés clairement sur la façon dont le gouvernement les aidera à sauver leurs activités.

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Kobenan Kouassi Adjoumani, a présenté, hier, aux représentants des filières agricoles, les détails de la composante agriculture de ce plan, lors d’une réunion, à la salle de conférence du 23e étage de l’immeuble de la Caistab.

En effet, pour éviter une crise alimentaire et/ou l’effondrement des cultures d’exportation, le gouvernement a pris des mesures d’urgence pour soutenir les cultures vivrières d’une part et les cultures de rente de l'autre. « Ces mesures urgentes ont fait l’objet d’un plan d’action. Il est en cours de consolidation avec les propositions faites par les autres ministères sur la production du riz et les ressources animales et halieutiques. Il fera l’objet d’un décret dès la semaine prochaine afin de permettre la mise en œuvre rapide des mesures arrêtées », a indiqué Kobenan Kouassi Adjoumani.

Au niveau du Minader, sont concernés par les mesures, le maïs, le manioc, le maraîcher (piment, tomate, aubergine, oignon, gombo et aussi la salade, la laitue, la carotte, le chou et le concombre), l’igname, la banane plantain, le café, le cacao, l’anacarde, le coton, l’hévéa, le palmier à huile et la production fruitière (mangue, ananas et banane dessert).

Pour les cultures vivrières, le soutien de l’État se traduira notamment, par l’acquisition et la distribution de kits agricoles, l’encadrement de la production et l’encadrement de la récolte et de la mise à marché. Un financement de 50 milliards de FCfa est prévu à cet effet.

Concernant les cultures de rente, le gouvernement prévoit avec une enveloppe de 250 milliards de F Cfa, de soutenir les revenus des producteurs, pour les produits dont les exportations sont actuellement arrêtées; soutenir les usiniers à ce que les activités de leurs unités agro-industriels ne soient pas interrompues; acquérir et stocker certains produits en attendant que les activités de commercialisation normale ne reprennent. A cela, il faut ajouter les contributions à la lutte contre le Coronavirus dans le milieu agricole.

Outre ces dispositions d’urgence, l’État poursuivra son appui au secteur agricole à travers des actions post-coronavirus. L’objectif est de s’assurer de la non- rupture de la production, notamment de la production vivrière, dans le cas où d’autres situations de crise sanitaire surviendraient.

Ces mesures d’anticipation se traduiront par l’aménagement des sites de production non pris en compte dans les mesures urgentes actuelles en système d’irrigation; la construction d’infrastructures de stockage et la constitution d’une réserve alimentaire nationale ; ainsi que la vulgarisation du labour et des récoltes mécanisés par la mise en place de projets intégrés formation agricole – production – transformation. « Ces mesures seront financées sur les ressources des projets en cours de formulation », a souligné Kobenan Kouassi Adjoumani.

En 2012, la Côte d’Ivoire a initié la redynamisation de son secteur agricole à travers la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole (Pnia) avec plus de 3000 milliards de F Cfa financé par l’État, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé.

A travers ce vaste programme, la Côte d’Ivoire a réussi à éliminer l’insécurité alimentaire sévère et à inverser la courbe de pauvreté en milieu rural. Entre 2012 et 2019, la production vivrière a augmenté de 11 886 535 tonnes à 18 524 924 tonnes. De même, la production des cultures de rentes a augmenté de 4 980 060 tonnes en 2012 à 7 8845 169 tonnes en 2019.


Le 09/04/20 à 19:03
modifié 09/04/20 à 19:03