Covid-19: Des femmes exposées à des violences conjugales

Sg de l'Onu.

Covid-19: Des femmes exposées à des violences conjugales

Le 09/04/20 à 07:59
modifié 09/04/20 à 07:59
Le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a

produit lundi une déclaration sur les violences de genre et le Covid-19.

Déclaration dans laquelle il indique que les souffrances humaines causées dans

le monde par la pandémie du Covid-19 sont inouïes, et ses conséquences

économiques catastrophiques.

Pour cela, il a récemment appelé à un cessez-le-feu

mondial immédiat pour un combat commun contre la pandémie.

« Malheureusement, de

nombreuses femmes et jeunes filles se retrouvent particulièrement exposées à la

violence précisément là où elles devraient en être protégées. Dans leurs

propres foyers ». Bien avant, il a recommandé que cesse la violence. Partout et maintenant.

Car estime-t-il, « la violence ne se

cantonne pas aux champs de bataille ».

Antonio Guterres a lancé, dans cette déclaration, un nouvel

appel pour la paix à la maison, dans les foyers, à travers le monde entier.

« Nous savons que les mesures

de confinement et les mises en quarantaine sont essentielles pour venir à bout

du Covid-19. Mais elles peuvent en conséquence piéger les femmes avec des

partenaires violents », a-t-il souligné. Et d'ajouter : « Ces dernières semaines, tandis que

s’aggravaient les pressions économiques et sociales et que la peur

s’installait, le monde a connu une horrible flambée de violence domestique ». Il a indiqué que dans certains pays, le nombre de femmes qui

ont appelé les services d’aide a doublé. Le personnel de santé et la police

sont débordés et en sous-effectif.

Il a aussi remarqué que les groupes d’appui locaux

sont paralysés ou manquent de ressources. Certains centres d’hébergement des

victimes ont dû fermer leurs portes, d’autres sont pleins.

Le secrétaire général des Nations unies engage tous les gouvernements à prendre

des mesures de prévention de la violence contre les femmes et à prévoir des

recours pour les victimes dans le cadre de leur plan d’action national face au

Covid-19. Il recommande que les nations investissent davantage dans les services en

ligne et les organisations de la société civile; veillent à ce que leur appareil

judiciaire continue de poursuivre les coupables; mettent en place des systèmes

d’alerte d’urgence dans les pharmacies et les magasins d’alimentation; ajoutent

les centres d’hébergement à la liste des services essentiels et fassent en sorte

que les femmes puissent demander de l’aide de manière sûre, sans que ceux qui

les maltraitent s’en rendent compte.

« Les droits et les libertés des femmes sont

d’une importance vitale pour la solidité et la résilience des sociétés. Ensemble,

nous pouvons et devons empêcher la violence partout, dans les zones de guerre

comme dans les foyers, tandis que nous nous efforçons de vaincre le COVID-19 », réaffirme-t-il.

Le 09/04/20 à 07:59
modifié 09/04/20 à 07:59