Lutte contre le coronavirus: l’Inp-Hb va produire des solutions hydro-alcooliques et des gels en quantité et en qualité

L'INP-HB va produire des solutions hydro-alcooliques et des gels en quantité. (DR)
L'INP-HB va produire des solutions hydro-alcooliques et des gels en quantité. (DR)
L'INP-HB va produire des solutions hydro-alcooliques et des gels en quantité. (DR)

Lutte contre le coronavirus: l’Inp-Hb va produire des solutions hydro-alcooliques et des gels en quantité et en qualité

Le 07/04/20 à 19:27
modifié 07/04/20 à 19:27
L’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro ambitionne de prendre toute sa place auprès du gouvernement, dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. A cet égard, les chercheurs de l’institut se proposent de fabriquer sur place, à Yamoussoukro, et de mettre à la disposition des populations un certain nombre de produits indispensables dans la protection des populations.

Des produits qui sont devenus rares et dont les prix ont augmenté de façon injustifiée. Il s’agit des solutions et gels hydro-alcooliques ainsi que des masques. Des échantillons de ces produits et équipements made in Yamoussoukro ont été présentés le 3 avril, au sein dudit institut, au professeur Akré Zingbé, directrice de l’Innovation, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et au préfet de région, préfet du département de Yamoussoukro, Brou Kouamé.

Selon les professeurs Soro Doudjo, Yao Benjamin et Zoueu Jérémie qui se sont succédé pour présenter ces produits aux autorités, les solutions fabriquées à l’Inp-hb sont conformes aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et éliminent à 99,99% les microbes et autres virus. Tandis que les cache-nez sont lavables et réutilisables après usage.

Un autre volet de ce projet porté par les équipes de l’Inp-hb porte sur la possibilité pour les chercheurs de réaliser des dépistages de la population en un temps record, à l’effet de contrer rapidement la propagation de cette maladie.Dans cette perspective, qui nécessite l’acquisition d’appareils et de réactifs, les chercheurs entendent proposer des voies plus sûres permettant d’identifier les personnes atteintes par la maladie et d’éviter d’autres contaminations. « Les contacts avec les partenaires de certaines universités étrangères montrent que cela est possible et fiable », a rassuré Dr Koffi N’Guessan, qui a mis ses collaborateurs en mission, à l’effet de relever le défi face aux ravages du Covid-19.

« Je souhaite que les produits qui seront fabriqués en grande quantité puissent contribuer à nous aider à traverser, sans grands dommages, ces moments si difficiles », a-t-il espéré, avant de profiter de l’opportunité pour plaider en faveur de la nécessité pour l’Institut de disposer d’un laboratoire de microbiologie performant. « La situation actuelle nous enseigne la culture de veille permanente ainsi que la capacité de réactivité à l’effet de trouver par nous-mêmes des solutions durables à nos problèmes sociétaux », a conclu le directeur général de l’Inp-Hb, non sans souhaiter un appui financier conséquent pour l’achat des réactifs, en ce qui concerne une production plus massive de gels et de solutions hydro-alcooliques. Et à moindre coût. Déjà, ce sont près de 600 litres de solution et de gel qui ont été fabriqués et mis à la disposition des populations de Yamoussoukro.

Le Pr Akré Zingbé s’est dit heureuse de savoir que cet institut dispose de compétences capables d’apporter la réponse à cette crise. Elle a également exprimé sa joie de savoir que les chercheurs de l’institut sont capables produire des aliments riches en vitamine C, à partir de la pomme d’acajou. Elle a enfin promis que le ministre Mabri Toikeusse, très attentif à l’initiative de l’Inp, mettra tout en œuvre pour trouver les moyens financiers indispensables pour accompagner le projet.

N’DRI CÉLESTIN


Le 07/04/20 à 19:27
modifié 07/04/20 à 19:27