Quand la production de l'or noir (pétrole) baisse par des points d'achoppement (DR)
Pétrole : L'Opep et ses alliés se penchent sur la crise du marché de l’or noir
Selon l’Afp, cette réunion exceptionnelle qui va se faire par visioconférence doit permettre de discuter d'une réduction massive de la production, à hauteur de 10 millions de barils par jour (mbj), un volume évoqué par Vladimir Poutine le vendredi 3 avril 2020.
A en croire le média, le cadre et l'objet des négociations restent cependant à être peaufiner et le rendez-vous a finalement été reporté au jeudi 9 avril 2020, selon le gouvernement azerbaïdjanais.
"L'Opep nous a informés du report. Nous n'en connaissons pas les raisons", a déclaré ce samedi 4 avril, la porte-parole du ministère de l'Energie, Zamina Aliyeva que cite l’afp.
L'Opep n'a pas commenté cette information, mais une source proche de l'organisation avait affirmé plus tôt dans la journée de ce samedi 4 avril 2020 avril, que la réunion aurait lieu "plus tard dans la semaine", appuie l’afp.
Pour l’agence France presse, une passe d'armes entre l'Arabie Saoudite, leader de l'Opep, et la Russie, non membre du cartel, a précédé cet ajournement. Les deux pays s'accusant mutuellement d'avoir fait échouer de manière spectaculaire leurs précédentes discussions, il y a un mois.
Les deux pays semblent cependant vouloir de nouveau coopérer. Le président russe a ainsi déclaré le vendredi 3 avril 2020, qu'il était "nécessaire d'unir les efforts pour équilibrer le marché et réduire la production".
Ainsi donc, un accord "permettrait de rééquilibrer le déficit de la demande, de ramener les prix à des niveaux plus rentables et d'éviter les arrêts de production", a souligné Per Magnus Nysveen, analyste de Rystad.
Le point d'achoppement est surtout "la quantité que chaque producteur sera prêt à prendre pour lui", a-t-il ajouté.
Le principal enjeu pour le cartel et ses alliés sera d'éviter donc le fiasco de la précédente réunion, qui s'est soldée non seulement par une absence d'accord mais par une guerre des prix lancée par l'Arabie saoudite.
Les prix du brut, déjà malmenés par une demande au point mort à mesure que les politiques strictes de confinement des populations se généralisaient à travers le monde en réponse à la pandémie de Covid-19, avaient ensuite plongé jusqu'à atteindre des niveaux plus vus depuis 2002.