Covid 19 : Comment alimenter les populations en cas de confinement obligatoire?

Le Préfet d'Abidjan dans un marché de la capitale économique ivoirienne. (Lebanco.net)
Le Préfet d'Abidjan dans un marché de la capitale économique ivoirienne. (Lebanco.net)
Le Préfet d'Abidjan dans un marché de la capitale économique ivoirienne. (Lebanco.net)

Covid 19 : Comment alimenter les populations en cas de confinement obligatoire?

En cas d'aggravation de la propagation de la pandémie à Coronavirus, l'on ira au confinement effectif. Et ce qui pourrait être inquiétant dans ce cas, c'est l'approvisionnement des populations en vivres et l'alimentation des comptes bancaires.
En réalité, le confinement a un coût. Il nécessite des revenus émanant des activités. Or, « en Côte d'Ivoire, une bonne partie des activités du secteur informel est à l'arrêt, alors que ce secteur regorge de nombreuses personnes. La durée du temps de travail des uns et des autres est en train de diminuer. Plus on diminue ces temps de travail, moins de revenu ou de richesse sera créé. Alors si la crise continue, comment faire pour approvisionner les populations en produits alimentaires ?, s'interrogeait le Pr Bamba Ngaladjo, Coordonnateur du Projet d'appui à la gestion économique et financière (Pagef), qui intervenait à une émission de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti).
En Côte d'Ivoire où le taux de bancarisation est de 14%, la situation sera encore plus inquiétante. Car, une grande partie du secteur informel n'a pas recours aux banques classiques. Mieux, les structures qui s'intéressent aux systèmes financiers décentralisés sont peu. Aussi, soutient le Pr Bamba Ngaladjo, contrairement à l'Europe où les ménages sont identifiés à travers un système électronique efficace et adapté, cela n'est pas le cas pour les pays sous- développés ou à revenus intermédiaires.

Donc l'approvisionnement des populations sera une véritable problématique.
Selon cet enseignant chercheur au Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (Cires), les Etats pourront par exemple trouver la parade de dire qu'il faut subventionner les produits alimentaires ou les produits de première nécessité. « Mais, dès que vous parlez de subvention, c'est la mesure la plus injuste. C'est ceux qui n'ont pas besoin de subvention qui peuvent aller acheter dans la plupart du temps qui la réclament », pense-t-il.

Paul de Kouamé
Lebanco.net