Coronavirus: Pourquoi il faut respecter l’isolement d’Abidjan

Coronavirus: Pourquoi il faut respecter l’isolement d’Abidjan

Le 30/03/20 à 17:50
modifié 30/03/20 à 17:50
Où peut-on avoir une dérogation pour sortir d’Abidjan ? Combien de personnes m’ont posé cette question ? Parce que l’esprit de vouloir ruser avec les mesures arrêtées pour la santé de tous continue d’habiter nombre d’entre nous.

Ce qui suppose que nous n’avons pas encore pris la mesure de la menace du Covid-19. Et que nous ne nous rendons pas compte des dangers que nous faisons courir au pays par des comportements irresponsables. Les Ivoiriens ont-ils pris la mesure de l’épidémie qui sévit actuellement dans le monde ?

La Côte d’Ivoire n’est pas encore aux mesures de strict confinement. Les scientifiques qui travaillent sur l’évolution du Covid-19 n’ont pas trouvé indispensable, pour le moment, le confinement. Ils estiment qu’avec la mesure d’isolement d’Abidjan, la pandémie pourrait être circonscrite. Pourvu que nous la respectons. Pourvu que les forces de l’ordre et aussi les préfets qui ont le pouvoir de délivrer des dérogations, pensent au bien-être des Ivoiriens. Qu’ils comprennent que la moindre souplesse ou légèreté pourrait coûter cher à de nombreux Ivoiriens.

L’une des informations majeures du week-end est que Wuhan, la ville chinoise d’où est parti le coronavirus, a repris vie.

Le berceau du nouveau Covid-19 a commencé à se rouvrir au monde extérieur. Et aussi à se méfier...de ce monde extérieur qui, depuis décembre, se gardait de tout contact avec ses habitants.

La ville chinoise redoute en effet qu’après deux mois d’isolement, la maladie ne revienne, véhiculée par ses habitants exilés ou par les étrangers.

Qu’est-ce que Wuhan a fait pour se tirer d’affaire ? Respecter les mesures imposées. Qu’est-ce que ses habitants ont fait ? Accepter de ne pas sortir par des subterfuges et aller contaminer le reste du pays. C’est juste cela qu’on demande aujourd’hui aux Abidjanais.

Il y a quelques jours à peine, la plupart d’entre nous ne pouvions pas imaginer l’ampleur et la rapidité des changements dans nos habitudes. Mais aujourd’hui, on fait avec. L’apparition du Covid-19 a considérablement bouleversé le monde.

Les grandes villes comme New York, Rome, Barcelone ou Paris ne sont plus différentes des petits villages. Le confinement réduisant tout le monde aux petits espaces. Les gros avions, les Tgv, les métros et autres, les cars, etc., ne servent plus à rien.

Pour l’instant, la Côte d’Ivoire ne connaît pas d’explosion. Nous avons intérêt à faire preuve de responsabilité dans nos comportements. Plus ces mesures majeures seront respectées par l’ensemble de la population, plus elles seront efficaces, et donc moins nous vivrons les impacts de la pandémie.

Nous écrivions la semaine dernière que « En ce qui me concerne, je n’ai jamais tué et cela n’a rien à avoir avec la présence d’un gendarme, policier ou magistrat. Je ne me suis jamais arrêté à un coin de la rue, dans le noir absolu pour dire, tiens, aucun élément des forces de l’ordre en vue ? Donc je peux tuer un être humain. Jamais.

Cette idée de provoquer des morts par un comportement irresponsable est insupportable à ma conscience. D’où ma stricte observation des différentes mesures arrêtées. Parce qu’en servant d’agent propagateur du virus, ce sont des dizaines de personnes que je mets en danger de mort. Quand je me regarde dans le miroir, ça ne me ressemble pas.

On n’aide pas un terroristeLe coronavirus, c’est un terroriste. En termes de menaces, semer la terreur et des victimes, c’est probablement un terroriste 5 G. Alors vous imaginez, vous, offrir vos services pour déposer bombes et munitions d’un terroriste dans vos maisons, vos bureaux, votre quartier pour tuer des gens, y compris vous-mêmes ? Franchement ! Et pourtant, c’est exactement ce qu’on fait quand on ruse avec les mesures instaurées ».

Nous ne devons pas nous tuer ou tuer les autres.


Le 30/03/20 à 17:50
modifié 30/03/20 à 17:50